Lorenzo ~~>
Nostalgie

LE CASIO FX-702P

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Bonjour à toutes et à tous.

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A coté de ma TI-57 trône un autre vestige du passé, il est la preuve que je ne suis pas passé directement de la calculette programmable à l’ordinateur de table,  j’ai fait un petit détour par le FX-702P de CASIO. Acheté chez DURIEZ à Paris du temps où j’étais lycéen, ce petit bijou m’a accompagné partout,  j’en ai créé des programmes… Trouvé des astuces… Et j’en ai fait des calculs… J’ai pu ensuite m’acheter l’interface FA-2 qui couplée à un petit magnétophone m’a permis d’archiver mes programmes qui sont encore lisibles aujourd’hui. J’ai un sentiment particulier pour cet engin qui est le premier « vrai » ordinateur que j’ai possédé, oui, c’est un ordinateur avec clavier et écran alphanumériques, langage évolué, mémoire confortable (comparée à ma TI) et possibilité de sauvegarder ses programmes.

Je me revois, jeune et beau, insouciant, créatif… Au début des heureuses années 1980, en été, attablé dehors sous le plafond végétal du bar du camping EL TORDO Y EL OLIVO en Espagne avec devant moi ma petite mallette contenant le CASIO, le magnétophone et quelques cassettes (en majorité musicales), programmant des bouts de codes en attendant les potes pour descendre à la plage à 100 mètres de là…

Mais catastrophe !!! De retour au lycée, je me le suis fait voler au vestiaire par un « camarade » de classe pendant la pause, qu’il soit maudit car j’ai du reprendre ma TI-57 à la programmation moins spacieuse, moins noble, et à l’autonomie bien, bien moindre… Et 30 années plus tard, j’en ai racheté un sur la baie.

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Alors, parlons en :

c’est un bon produit, la preuve en est qu’il est resté assez longtemps en vente, d’aspect sérieux (et il l’est), mais hélas pas exempt de défauts, commençons par ces derniers pour changer un peu :

  • Il est un peu trop large et épais à mon gout, la qualité générale est passable, la feuille d’aluminium en façade lui donne un air rigide, solide qui jure avec la réalité car son boitier, relativement souple, grince et se tord facilement, prenant du jeu avec l’âge, la trappe des piles non articulée est une plaisanterie fragile, ajoutez à cela qu’il est vendu avec une pochette souple, et vous vous retrouvez avec un ordinateur de poche pas protégé des chocs, sa capacité mémoire est à peine supérieure à celle de son principal concurrent de l’époque, j’ai nommé le SHARP PC-1211 qui de meilleure qualité générale (dos métal par exemple) était vendu avec un étui rigide lui.
  • La face avant est chargée : la sérigraphie de la platine en deux couleurs, un grand nombre de touches (65 en quatre couleurs)… C’est dense, pratiquement toute la surface est utilisée et serait parfaitement équilibrée si l’écran avait deux petits centimètres de plus (ce qui aurait été une très bonne chose puisque cela aurait permis d’ajouter quelques matrices fort bienvenues). Le jeu de caractères est sans fioritures, pas de minuscules, peu de symboles et pas de caractères graphiques ce qui est vraiment dommage puisque l’écran n’est pas adressable point par point. L’interrupteur qui n’en est pas vraiment un est à glissière, ça ne vieillit pas toujours très bien ces trucs là.
  • Son clavier n’est ni QWERTY ni AZERTY, il est ABCDEF, et je vous assure que c’est une vrai galère pour l’utilisateur habitué aux claviers classiques qui se retrouve à toujours chercher l’emplacement des lettres, rendant sa frappe hésitante, hasardeuse, pas du tout aidé par de petites touches toutes de la même taille y compris la « barre » d’espace ainsi que la touche EXE(cute) l’équivalent de la touche « Entrée » ou « Return ».
  • Il est séparé en deux zones, délimitées uniquement par un trait noir vertical, l’écart entre les touches, en horizontal comme en vertical est le même sur toute sa surface.
  • On va trouver jusqu’à trois fonctions par touche, accessibles par les deux touches de fonction « F1 » et « F2 ». Pas question d’en programmer comme il est possible de le faire sur le PC1211 pourtant, le clavier laisse cinq touches dépourvues de fonctions qui auraient pu êtres dédiées à cela.
  • Seules les deux touches de déplacements sont auto-répétitives.
  • Son BASIC est abrégé pour toutes les instructions qui dépassent quatre lettres, PRINT se transforme en PRT, INPUT en INP, GOSUB en GSB, RETURN en RET… Bon, on s’y fait mais ça demande une certaine adaptation, surtout à la lecture des listings.
  • Au niveau mémoire alpha, la chaîne de caractères maximum est limitée à sept ce qui est peu.
  • Hérésie !!! Pas de son !!! Ce qui est surprenant, en effet à cette époque pas si lointaine on savait déjà générer des sons sur des calculettes, CASIO n’était d’ailleurs pas le dernier dans la commercialisation de gadgets sonores. Alors je n’aurais pas demandé un synthétiseur sur X voies, même un simple « bip ! » piezzo-nasillard, m’aurait comblé. Surtout si on considère que la concurrence proposait déjà cela sur certains produits dans la même gamme de prix comme le SHARP PC-1211 mais le FX-702P est muet et c’est vraiment un manque car c’est très utile une interface son, cela permet d’annoncer la fin d’un long traitement, d’attirer l’attention en cas d’erreur, d’agrémenter un jeu, sonner les heures…
  • Pas d’horloge/calendrier. C’est dommage, à cette époque, même les produits plus ludiques genre GAME AND WATCH le proposaient pour la simple raison que c’est très utile sur un produit nomade (surtout si on y ajoute des interactions programmées).
  • Passons aux piles, deux CR2032, encore une bizarrerie… L’usage de ces piles s’impose dans le cas d’un produit peu épais mais le FX-702P sans être obèse, n’est pas maigre, et des piles bâtons auraient bien mieux fait l’affaire. Ajoutons qu’à l’époque, les CR2032 coutaient une blinde et on en trouvait pas au supermarché du coin…

Et je vais finir cette liste par le truc le plus rageant: J’avais hésité entre le SHARP PC-1211 et le CASIO FX-702P ce qui m’avait fait penché en faveur de ce dernier, en plus de sa vélocité, c’était la présence d’un connecteur d’extension interne, sous entendant la commercialisation de mémoires ROM et/ou RAM, à l’instar de son concurrent. Hélas, CASIO n’a jamais sorti les fameuses extensions, ce qui fait que le produit n’a jamais eu beaucoup  plus de mémoire que le SHARP pourtant plus ancien, ce n’est donc pas byzance… Étrangement, la frustration n’est pas le sentiment qui m’est venu à l’esprit en premier, c’est plutôt la déception qui m’est apparue, en effet, dans les années 1980 le Japon était connu pour son code de l’honneur, rapport aux samouraïs, kamikazes, yakuzas, félins homosexuels (ben oui : les gays-chats 🙂 ) et films souvent basés sur ce code apparemment très important pour ce pays, donc communiquer à la sortie d’un produit sur des options qui ne verront jamais le jour n’est pas vraiment honorifique. Je crie au scandale, le responsable produits de CASIO ne s’étant même pas fait Hara-kiri. 🙂

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Les qualités maintenant :

  • Sa vélocité : il est rapide, bien plus que le PC-1211 grâce à ses deux processeurs ce qui lui permet une vitesse de traitement proche des ordinateurs de table.
  • En mode « RUN », donc à l’allumage, il se comporte (c’est à dire qu’on y fait des calculs directs) comme une calculatrice scientifique vraiment puissante comprenant de nombreuses fonctions mathématiques et même statistiques. Avec une énorme différence par rapport à la majorité des calculatrices de l’époque: le fait de voir les formules et calculs s’afficher en clair avec les symboles et les opérandes. La possibilité d’éditer une opération complexe avant de lancer le calcul est quelque chose de presque magique pour l’utilisateur. D’ailleurs, alors que la concurrence inscrivait sur la face avant des machines programmables en BASIC des mentions genre « POCKET COMPUTER » ou bien « HAND HELD COMPUTER », le FX-702P lui, exhibait un « PROGRAMMABLE CALCULATOR » un tantinet réducteur pour l’utilisateur, avant tout programmeur…D’ordinateur…
  • Dix zones de programmes permettent la coexistence en mémoire d’autant de programmes qui peuvent s’appeler l’un l’autre, ça c’est vraiment cool. Cela permet par exemple d’avoir le programme principal en P0, et neuf fonctions et /ou sous programmes de P1 à P9, indépendants et modifiables à volonté sans toucher au corps du programme principal. Confortable…
  • Son BASIC est très complet (générateur de nombres aléatoires (RND), traitement de chaines de caractères (LEN,MID), tableaux de variables, positionnement du curseur (CSR), temporisation (WAIT), attente d’un caractère (KEY)…). Les instructions sont accessibles directement grâce aux touches pré-programmées à grands renforts des touches « F1 » et « F2 » ce qui facilite grandement la vitesse de frappe et compense ce grrrrrr ! de clavier alphabétique. Bon, je ne vais pas en dire que du mal, de ce clavier, même si les touches sont petites, elles sont d’un appui agréable et exemptes de rebonds, l’écart entre touches n’est pas énorme mais confortable pour des mains aux doigts standards.
  • Il est doté d’une molette de réglage du contraste LCD ce qui permet de régler l’angle de vision pour l’utiliser posé sur une table par exemple, c’est vraiment très confortable (c’était une option rare à l’époque où l’angle de vision offert par la technologie LCD n’était vraiment pas terrible).
  • Pour palier la limitation à sept caractères des mémoires, il existe une mémoire alpha capable de stocker 30 caractères. Cette variable ($) est donc très sollicitée. La touche « ANS » qui permet d’afficher le résultat du dernier calcul est aussi une mémoire spéciale très utile.

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Un  petit mot sur l’afficheur :

l’écran est doté, sur sa partie haute de petits indicateurs d’états (activation des touches de fonctions, modes…), il affiche vingt caractères sur autant de matrices de 5X7 carrés sur fond gris, on va y trouver aussi à son extrême droite, quatre chiffres sept segments qui ne servent qu’en mode programmation afin d’indiquer les pas de programme encore disponibles.
Si tout ceci reste très lisible, ça l’est un peu moins que celui du PC-1211 qui affiche aussi en 5X7 mais sur fond jaune, et ce qui fâche l’acheteur du CASIO, c’est que le SHARP affiche 24 caractères, soit quatre de mieux, cela semble être une petite différence, mais quatre caractères de plus sur une unique ligne d’affichage, c’est énorme en terme de confort d’utilisation. Rassurez-vous, fiers possesseurs de 702, l’écran du CASIO est bien plus fiable dans le temps, en effet l’afficheur LCD du SHARP vieillit très mal au point d’arriver à un problème d’épandage de taches noires et baveuses qui vont jusqu’à occulter pratiquement tout l’afficheur. Ce problème est appelé « syndrome de l’huile noire » Beurk !

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Caractéristiques :

  • Affichage : Technologie LCD, 20 matrices 5X7 sur une ligne plus un petit indicateur 4 chiffres / 7 segments.
  • Alimentation : 2 piles lithium 3V CR2032.
  • Clavier : Alpha-numérique 65 touches.
  • Ram : NEC D444G X4 circuits – 1680 octets et 26 mémoires négociables: 1 mémoire = 8 octets, maxi : 226 mémoires, reste : 80 octets.
  • Processeur : 4 bits HITACHI HD43190A02 + HD43190A03.
  • Entrées/sorties : Un connecteur externe 7 contacts, un interne 11 contacts.
  • Taille : 165mm X 82mm X 19mm.
  • Poids : 176 grammes (étrange, j’ai pesé le mien, et il fait 187g. donc en vieillissant il fait comme moi 🙂 ).

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Particularités de son BASIC :

  • Boucles : 8 Niveaux
  • Sous-programmes : 10 niveaux
  • Numérotation de ligne Max : 9999

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Quelques photos :

le 702 seul, vous gratifiant à l’allumage d’un « READY » suivi de la zone programme dans laquelle il se trouve et qui sera toujours P0 même après l’auto-off.
Nous voyons bien ici que CASIO aurait pu faire un effort en ce qui concerne l’affichage qui aurait pu gagner un caractère s’il démarrait vraiment du bord gauche et quatre ou cinq de plus s’il était un poil plus long :

FX702P

Dans son berceau FA-2 :

FX702P FA2

Allez !!! Je vais vous l’ouvrir, et pour ce faire, il faut enlever la partie coulissante du boitier qui est aussi large que l’appareil, puis retirer quatre vis dont deux sont situées dans le compartiment des piles, les deux autres sont à proximité du connecteur d’extension. Ensuite il faut séparer les deux parties au niveau des crochets en ouvrant par le haut avec délicatesse.

FX702Pint

Ouaip, ça fait un peu bricolage et c’est décevant de voir ces erreurs de conception qui ont imposé ces rafistolages de dernière minute avec des soudures que j’aurais eu honte de faire… Les trois fils volants sont donc d’origine et soudés à l’arrache, un câble souple relie les bus de deux puces certainement par manque de place sur ce circuit imprimé, à n’en pas douter monocouche, dont l’intégralité de l’autre face est dédiée aux contacts des touches, et les connexions du câble nappe vert qui relie les deux circuits imprimés sont hyper-fragiles car la nappe en question est très rigide (pour vous offrir cette photo, j’ai rompu trois connexions rien qu’à l’ouverture/fermeture du boitier et la réparation a été vraiment délicate). Je ne vous conseille donc pas d’ouvrir la machine. D’ailleurs, vu l’intégration, il n’y à rien à faire là-dedans… Ou bien pas grand chose, voire des conneries : regardez la piste qui longe le bord de la carte à l’extrême droite, vous y verrez un pont de soudure qui n’a rien à faire ici, je l’ai depuis enlevé et la machine fonctionne toujours correctement. C’est typique d’une tentative de réparation à l’aveugle, le « technicien » en manque d’inspiration (et de schéma sans doute) a pensé à une rupture de piste qui n’en était pas une et a ponté puis abandonné l’affaire en laissant en état… J’ai effectivement reçu la machine en panne, et la panne en question n’était que l’oxydation des contacts de la glissière de mise en route…
Vous remarquerez sur le circuit imprimé principal, les onze contacts pour les extensions qui hélas n’ont jamais vu le jour et plus bas, trois contacts sur lesquels ceux des piles viennent s’appuyer lors de la jonction des deux parties.
On va aussi trouver quatre puces (deux processeurs et deux contrôleurs d’affichages qui, je pense doivent contenir aussi la ROM car sinon je ne vois pas où elle pourrait être), ainsi que quatre circuits RAM sur le circuit imprimé déporté, il y a quelques composants CMS mais aussi du (petit) composant traversant classique mais soudé en surface. Le CI est de facture correcte, et on retrouve imprimé sur le vernis les valeurs des composants ce qui est pratique en cas de doute.
Les contacts du clavier sont de l’autre coté de la carte comme vous pouvez le voir sur la photo suivante qui a nécessité d’enlever neuf vis et de faire très attention à la nappe du LCD qui en cas d’endommagement signe la mort certaine de l’appareil.

FX702Pintcartemerecontacts

Sous le LCD et sa nappe… De la piste et du VIA.

FX702Pintcartemerecontacts-2

En haut à droite, vous pouvez voir les contacts de la glissière, ils sont en bon état mais ont eu besoin d’un bon nettoyage histoire de virer le vert de gris qui s’était formé et provoquait quelques faux-contacts très agaçants, vous pouvez d’ailleurs voir sur la photo suivante un résiduel verdâtre au fond de la glissière qui fait office d’interrupteur en haut à gauche :

FX702PINTMEMBRANE

Vous remarquerez que la membrane est en deux parties, et si on les enlève…

FX702Pinttouches

Ce n’est pas le moment de taper du poing sur la table… 🙂

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Ses périphériques :

ça ne va pas être long, il n’en possède que deux :

  • L’interface FA-2 qui lui permet d’enregistrer et de charger des programmes via magnétophone, avec gestion de la prise télécommande. Il possède un report du connecteur E/S permettant d’y connecter l’imprimante. Le deuxième interrupteur en position « music » permet de créer des mélodies sur cassette, mais hélas, uniquement pour les FX-502 et FX-602P.
  • La petite imprimante thermique FP-10 largeur de 20 caractères, vitesse d’impression 10 caractères par seconde, qui ne vous imprimera aucun graphique digne de ce nom.

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Conclusion :

vous avez certainement remarqué, pugnaces lecteurs, que j’ai tout au long de cet article, très souvent comparé le FX-702P au PC-1211 ceci tout simplement parce qu’à l’époque c’était son seul concurrent et qu’ils étaient très similaires jusqu’au prix, mais je dois l’avouer, au niveau qualité générale, taille et look le SHARP était largement au dessus, plus sobre, voire raffiné je dirais, mais dans ce domaine, ce sont les performances qui priment et là, le CASIO lui a taillé une belle croupière.

Pourtant souvent novateurs et pas les derniers à ajouter des fonctions à leurs produits qui quelquefois n’avaient pas grand chose à voir avec les fonctions de base (le VL-1 par exemple, petit synthétiseur bien sympathique inclut aussi une calculatrice), les gens de CASIO ne sont pas passés loin de sortir une machine de légende, idéale et incontournable. Ils ont d’ailleurs continué dans cette voie incertaine avec le PB-100 qui a suivi un an plus tard, une machine plus modeste, plus petite, avec un clavier QWERTY, des minuscules, des caractères graphiques, deux fois moins chère, deux fois moins épaisse et deux fois plus rapide (vous avez bien lu, plus rapide)… Mais avec moins de mémoire (544 octets), deux fois moins de surface d’affichage, moins de fonctions mathématiques et un BASIC moins puissant. Bon, la mémoire était cette fois vraiment extensible (à 1568 octets donc moins que le FX-702P), mais toujours pas d’horloge, toujours pas de son, et toujours ces piles à la c… (c’est pour la rime 🙂 ).

Drôle d’époque, vraiment, et ce délire n’existe pas que chez CASIO dans mon article sur la TI-57 je reprochais à TEXAS INSTRUMENTS d’avoir sorti la TI-57 LCD qui était moins performante que la TI-57 à LEDs , donc un modèle qui offrait des fonctionnalités supplémentaires mais au détriment d’autres, ce qui tendait les utilisateurs de la nouveauté à une certaine frustration.
Et bien, ce n’est pas un hasard ni une fatalité mais plutôt une tactique commerciale (de non-concurrence inter-modèles) puisque CASIO a réitéré après le PB-100 avec le FX-802P qui n’était qu’un PB-100 intégrant la petite imprimante thermique FP-10 et équipé en son maximum mémoire (je le rappelle: 1568 octets à comparer aux 1680 octets du FX-702P). Alors, je fonctionne peut-être de travers, mais un appareil portant le nom de FX-802P devrait logiquement être plus performant qu’un autre portant le nom de FX-702P et pourtant non…
FX-702P, PB-100, PB-200, FX-700P, FX-710P, FX-801P, FX-802P, ça commence à être compliqué de s’y retrouver dans la gamme au vu de l’incohérence des dénominations et des similitudes entre machines, par exemple le FX-801P, logiquement il aurait dû prendre le nom de FX-703P car ce n’est ni plus ni moins qu’un FX-702P avec une micro-cassette, l’imprimante FP-10 et un clavier QWERTY plus confortable avec une vraie barre d’espace et une touche « EXE » plus grande. Mais son format A4 et son épaisseur n’en fait hélas plus vraiment un ordinateur de poche et rien n’est apporté de plus au niveau des caractéristiques de son petit frère mis à part un compteur de bande intégré à l’afficheur toujours limité à 20 caractères malgré la largeur conséquente de l’engin. Comble d’ironie, il se trimbale lui aussi ce connecteur d’extension inutile ailleurs que sur les fiches techniques et les publicités qui pour le coup, commencent à sentir un petit parfum d’escroquerie qui dure.

Je vous rassure, CASIO a fini par sortir un ordinateur de poche cohérent (son, mémoire confortable, vitesse, afficheur 4 lignes et graphique, connecteur d’extension fonctionnel, piles bâtons) : le PB-700 mais la concurrence avait dégainé depuis un moment déjà, le coche était raté…

Donc, nous pouvons dire que le CASIO FX-702P est une bonne machine, rapide, scientifique, mais non exempte de petits défauts qui nuisent au confort d’utilisation  jusqu’au mince manuel indigne dont le contenu est vraiment léger par rapport aux capacités de la machine, heureusement était jointe à cette maigre documentation, une bibliothèque de programmes sous forme d’un bouquin plus sérieux (et mieux relié) avec lequel on apprenait plus facilement les subtilités de l’engin, bizarrement ces programmes étaient les mêmes que ceux qu’on trouvait dans celui fourni avec les 602-P. Ceci dit, je n’ai jamais regretté cet achat de 1200 Francs (183 Euros quand même !) mais il est rageant de voir que CASIO, qui technologiquement pouvait faire bien mieux, s’est raté sur des détails et a eu un comportement à la limite de la supercherie.

L’utiliser maintenant est sans intérêt, surtout à cause de sa mémoire limitée et non extensible, bien entendu on peut faire des choses intéressantes avec 2Ko mais la fin de la route arrive vite. Le coté calculatrice scientifique est toujours dans la norme, mais elle est un peu trop imposante pour cet emploi seul et n’affichera pas de courbes. Utilisation exclusivement nostalgique donc… Et puisque la qualité du produit fait qu’il est toujours parfaitement fonctionnel, alors de temps en temps, je le réveille et l’utilise un peu. Mais il me lasse par ses limitations, m’agace par son potentiel non exploité me faisant l’abandonner de nouveau pour quelque temps.

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A bientôt.

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