Lorenzo ~~>
Nostalgie

LE PALMPILOT

Bonjour à toutes et à tous.

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Aujourd’hui nous allons parler d’un appareil de type PDA (Personal Digital Assistant), ce type d’engin était très utilisé avant que les téléphones portables se démocratisent et prennent leur place.
J’ose rappeler à l’éventuel lecteur profane que la particularité d’un PALM, c’est son système d’exploitation simple et ergonomique qui reste aujourd’hui un modèle, allié à l’immensité de sa bibliothèque de programmes, c’est au point que j’en utilise encore un (un Tungsten T3), son utilité dans ma vie de tous les jours est telle que je n’imagine pas m’en séparer.
Si vous voulez en savoir plus l’historique de la société, la gamme conséquente d’appareils ainsi que le système utilisé et les logiciels de base, filez donc lire cet article : PALM ET SON DECLIN.

Le Palmpilot est proposé en deux versions: les Pilot 1000 et 5000 » qui sont tous deux motorisés par un MOTOROLA/ FREESCALE MC68328 « DragonBall », un 16/32 bits basé sur un noyau de 68000 cadencé à 16MHz (oui, une version portable du célèbre et talentueux 68000 qui motorise les premiers Macintosh et Amiga).
Ils ont respectivement 128 et 512Ko de RAM et 512Ko de ROM.
Arrivent ensuite les modèles Personal et Professional qui sont des évolutions directes des deux prédécesseurs, les boîtiers sont identiques, la carte mère est motorisée par le même processeur qui pédale à la même vitesse.
Les seules différences sont l’apparition du rétro-éclairage de l’écran (bienvenu), le changement de la puce RS-232 (SIPEX 385ACA remplaçant le MAX 3222) et la RAM qui passe à 512Ko pour le Personal et à 1Mo pour le Professional, la taille de la ROM reste la même mais le système évolue de 1.0 à 2.0 (ajout du protocole TCP/IP et des applications qui en découlent).
La ROM contient bien entendu le système, mais aussi les applications de base.
La RAM et la ROM sont réunies sur un circuit imprimé amovible ce qui, sur le papier, permet une évolution dans les limites du processeur (12Mo RAM 4Mo ROM).
Une extension à 1Mo a d’ailleurs été commercialisée.
L’écran est monochrome, sa résolution est de 160×160 ce qui semble peu mais au vu de la vocation première de l’engin, c’est plutôt un avantage puisque cela profite à l’autonomie.
Le seul port E/S (directement accessible s’entend) est un connecteur relié à un MAX3222, donc une classique interface RS-232.
L’alimentation est assurée par deux piles AAA, l’autonomie est donnée pour 30 heures.
La taille est de 117x81x17mm, le poids est de 170 grammes.
Livré avec un berceau (cradle en Angliche) et connecté en mode série via un connecteur DB9, il permet la communication avec l’ordinateur.

Le voici :


Comme vous le voyez, c’est du basique, du rustique, du plastique, du pratique…

Il s’ouvre et se démonte complètement très facilement (contrairement à certains) en enlevant trois vis pour nous montrer ceci :

Il n’y a pas grand chose la-dedans, le processeur trône au milieu, et nous voyons bien que la majorité de ses pattes va directement se relier sur les contacts du slot d’extension (P1) qui accueille d’origine le PCB RAM/ROM.
Notons juste à la gauche du processeur (U1) le condensateur (C2) qui permet de garder la mémoire le temps de changer les piles, et sur le bord, le connecteur de la nappe de l’écran (P2).
A sa droite nous trouvons le contacteur du reset (S2), le buzzer piézo rudimentaire, trop faiblard qui pend à ses fils, qui normalement est collé sur le processeur, et le potentiomètre de réglage du contraste de l’écran (VR1).
Juste en dessous, le quartz à 16MHZ et les connections des piles avec à leur gauche la régulation électrique et sa bobine plus une diode de protection qui n’est pas inutile puisque les ingénieurs ont mis les ressorts du même coté ce qui peut poser un problème de polarité à la mise en place (le ressort étant conventionnellement relié au négatif).
Sous la régulation électrique, une autre bobine (L2) est associée à un circuit intégré (U53) qui m’est inconnu mais qui doit être à coup sûr un driver EL qui va générer l’alternatif nécessaire à l’illumination de l’écran.
Et tout en bas, nous trouvons les contacts de connexion série avec à leur droite le SIPEX 385ACA qui est comme vous l’avez lu plus tôt le chip RS-232.
C’est propre, et intéressant quand on voit la sérigraphie « U.S. ROBOTICS INC (C) 1997 », intéressant de constater que mon exemplaire se trimbale un circuit imprimé en 1997 alors que je l’ai acheté neuf en 2000… On ne doit pas être loin d’un record de durée dans ce genre de produits. Il n’y a rien de 3COM la dedans, et pour être honnête, pas grand chose d’US ROBOTICS non plus en dehors de la réalisation du circuit imprimé… Intéressant aussi de savoir qu’US ROBOTICS n’a jamais fabriqué de robots mais plutôt des modems (des très bons), ce nom est un hommage à Isaac Asimov, célèbre et talentueux écrivain de science fiction, c’est gentil, mais je ne vois pas le rapport.
En passant, voici la carte d’extension qui a fait évoluer mon Personal :

Cette carte contient non seulement la RAM mais aussi la ROM dont vous avez certainement constaté les absences sur la carte mère, elle comporte aussi un émetteur/récepteur infra-rouge très utile qui permet à l’appareil de dialoguer avec d’autres dispositifs et ainsi d’échanger des données et même d’utiliser des périphériques externes (qui ne furent pas nombreux).

Voila, je vous ai fait grâce des versos des cartes, ainsi que de l’écran car cela n’apporte pas grand chose.
Ce qu’il faut en tirer c’est que le succès du PalmPilot, c’est surtout du coté logiciel qu’il se trouve et que ses entrailles n’ont rien de révolutionnaire, même pour l’époque.

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A bientôt.

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