Lorenzo ~~>
Nostalgie

LE PALM Vx

Bonjour à toutes et à tous.

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Et voici encore un article sur un PALM, il faut dire que j’ai toujours aimé la plongée un certain parcours avec ces engins, et qu’il reste encore du chemin…
J’ai commencé à les utiliser à la fin des années 90 avec le premier PalmPilot avant de poursuivre un peu plus tard avec celui qui est concerné par cet article.
Puis j’ai eu envie de couleurs en haute résolution, de vitesse, de mémoire plus importante et j’ai acheté un SONY « Clié » NR70 puis un NX73V miam!!! le grand écran en 480×320, l’ARM à 200MHz, l’OS 5.
Bon, il est vrai qu’à ce niveau, on ne parle plus de simple PDA, mais aussi d’un véritable instrument de musique (synthétiseur, séquenceur…), un lecteur/enregistreur audio/vidéo (j’ai enregistré nombre de répétitions, de concerts, de tranches de vie…), un appareil photo (de basse résolution mais super pratique), ça compense la taille et le poids plus conséquents.
Les SONY possèdent aussi de vrais petits claviers (touches rétro-éclairées sur le NX dont je ne me suis jamais beaucoup servi car la zone graffiti existe toujours (en mode virtuel donc personnalisable et s’effaçant à volonté afin d’exploiter la totalité de l’écran).
A la suite de la défaillance irréparable du circuit de charge du NX mais ayant donné à ma compagne le NR dont elle ne pouvait plus se passer, j’ai repris avec plaisir mon PALM Vx hélas au bout de quelques mois il s’est avéré que sa petitesse et son style ne compensaient pas vraiment l’inconfort de son petit écran et de sa mémoire limitée, c’est toujours dur de revenir en arrière…
Je me suis alors procuré un PALM Tungsten E (ARM 126MHZ, 32Mo RAM, connecteur SD, écran couleur 320×320) mais la taille d’affichage 320×480 me manquait.
J’ai alors craqué pour le Tungsten T3 qui est à mes yeux le PALM ultime en matière d’ergonomie et de puissance (boitier coulissant, ARM 400MHz, 64Mo RAM, Bluetooth, écran 320X480, HP frontal, mémo vocal, LED de signalisation, vibromasseur), il ne lui manque plus qu’une caméra et le WI-FI (qu’on peut trouver sous formes de cartes SDIO), quand à la taille, et bien il est plus petit que ma main.

Avant de revenir au sujet principal, juste une remarque : sur les quatre appareils de marque PALM que je possède, il n’y en a pas deux qui ont le même connecteur de synchronisation ce qui est un truc qui m’énerve à un point culminant.
Ça n’a l’air de rien cette histoire de connecteurs, mais sachez que certains périphériques très utiles (claviers pliables, kits véhicules, GPS filaires, câbles de voyage, modems…) devenaient incompatibles au passage d’un PALM à l’autre alors que les signaux transmis étaient les mêmes, les utilisateurs devaient donc acheter un nouveau produit similaire où si possible, un adaptateur. Rageant non ?

Alors le PALM Vx … Il débarque fin 1999, peu de temps après la sortie du V dont il partage le boitier et la carte mère, la différence étant la mémoire plus importante du Vx (+6Mo quand même) et il m’a plu tout de suite par son design, sa « grosse » mémoire et son OS qui incluait enfin les ressources d’accès à internet.
Je l’ai utilisé un moment celui-la, couplé avec mon NOKIA 6210 (par l’IR), c’était un appareil agréable et simple d’utilisation qui relevait mes courriels dans le TGV, à la terrasse d’un café, en moto pendant une roue arrière 🙂
Bourré de qualités, il ne lui manquait pas grand chose pour être le PALM ultime…
De la mémoire d’abord car ses 8Mo se remplissent vite surtout si on considère qu’il n’y a aucune possibilité de stockage externe, et puis son écran est lisible mais pas dans toutes les conditions, sa résolution est suffisante pour une utilisation normale, mais on en demande toujours plus…
Il existe aussi sous marque IBM Workpad C3 tout de noir vêtu… Very serious…
Il existe même une édition spéciale le CSE (Claudia SCHIFFER Edition) tout de bleu vêtu avec une suite logicielle dédiée au culte du corps parfait.
Il existe aussi quelques éditions limitées, mais elles ne concernent que la couleur du boitier, comme les versions « champagne gold », « brushed metal », la classe !

Techniquement, il est doté d’un processeur MOTOROLA Dragonball EZ (MC68EZ328) qui est une amélioration de celui qui équipait les premiers PALM ici poussé à 20MHz (overclockable à 39MHZ par logiciel), sa RAM est de 8Mo, sa ROM flash est de 2Mo, son écran de résolution 160×160 est capable d’afficher en 16 niveaux de gris, son buzzer est enfin audible mais ça reste un piézo et le son qui va avec.

Physiquement il est petit (115cmx80cm), fin (10mm), léger (114 grs), au point de réellement tenir dans une poche de chemise sans gêner, la prise en main en est très agréable.
C’est d’ailleurs le seul PALM aussi joli, menu, léger jamais sorti des chaînes de production.

Le voici :

Et ici à coté de son ancêtre :

Regardez moi cette différence de taille, de design, de matière (les demi-coques du Vx sont en métal), les boutons sont devenus concaves, le potentiomètre de réglage du contraste a disparu au profit d’un bouton sur la tranche supérieure droite.
L’écran de l’ancêtre paraît plus grand, la zone graffiti aussi, et c’est bien le cas, pourtant la surface d’affichage est quasiment la même.
L’ancien avait imposé un certain standard comme l’emplacement du bouton de mise en route qui fait aussi fonction d’activation du rétro-éclairage, il a migré d’en bas à gauche à en haut à droite ce qui n’est pas une mauvaise idée, hélas sur le Vx, choix à été fait d’un contact au rabais qui s’use à la longue et devient de moins en moins apte à assurer sa fonction, heureusement il est toujours possible de démarrer un PALM en pressant une des quatre touches d’accès direct et d’activer son rétro-éclairage par logiciel.
On va noter aussi l’abandon du slot d’extension interne… Grrrrrr !!!… J’ai horreur des dispositifs fermés et notre ami en est un bel exemple.

Voici sa carte mère :

Elle est compacte, d’une forme adaptée à la carte séparée du LCD (de marque EPSON) en forme de « L », ce qui permet de garder les deux CI sur le même plan, on voit bien sa partie supérieure qui s’arrête au niveau des trois connecteurs (boutons/IR, surface tactile, écran), le processeur, la RAM et la ROM (dans cet ordre) sont alignés et très rapprochés, on voit bien que la loi de Moore à encore frappée.
On y voit une découpe du format de la batterie (qui est collée sur le dos du LCD) permettant de gagner quelques millimètres sur son épaisseur.
La ROM est de type « flash » et va lui permettre d’évoluer un peu (V3.3-V3.5-V4.1) rien d’important, surtout quelques corrections de bugs, sauf la V4.1, inutile car elle apportait des améliorations à des dispositifs absents de l’appareil (écran couleur, carte SD…).
Le chip R-232 en bas à droite est un MAX3386 et le buzzer qu’on voit au dessus du Dragonball est encapsulé ce qui explique son volume (sonore aussi), notons la présence d’un port infra-rouge et aussi que le connecteur de synchronisation est un vrai connecteur (celui du personal n’était qu’une découpe du boîtier en face des contacts de la carte mère).

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A l’utilisation :

Bon, c’est un PALM, donc doté de ce qui a fait la renommée de la marque, à savoir un OS intuitif et stable, cerise sur le gâteau, ce modèle est d’une prise en main agréable, néanmoins quelques ombres noircissent ce beau tableau, comme l’inversion de l’écran lors de l’activation du rétro-éclairage ce qui est étrange et déroutant au point que des développeurs indépendants ont vite proposés des correctifs bienvenus.
Et puis comme je l’ai dit un peu plus haut, il est fermé, dans le sens peu évolutif mais aussi dans le sens où son démontage est un chemin de croix pouvant conduire à la mort de l’appareil, en vérité, c’est pratiquement un organiseur jetable car il necessite un passage par le SAV pour un simple changement d’accu.
Pour vous en convaincre, vous pouvez jeter un œil sur l’article que j’ai consacré à sa réparation.

Avec son légendaire retard à l’allumage, PALM a fini par le comprendre puisque les modèles suivants : m500, m505 et m515 sont dotés du même « form factor » avec ce qui manquait cruellement à la série V à savoir un accès facile à l’accu, un port SD et même la couleur en ce qui concernait le m515.
Belles évolutions ! allez-vous me dire, et c’est vrai si on passe sous silence la prise de poids et d’épaisseur des engins qui même si elle n’est pas énorme est perceptible à l’utilisation.
Sans compter que l’autonomie en prend aussi un coup (33MHZ oblige).
Et bien entendu, PALM a encore changé de connecteur pour bien emm…bêter ceux qui souhaitaient évoluer tout en conservant leurs câbles et périphériques.

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S’en servir aujourd’hui :

C’est possible, il est encore « dans le coup » mais à quelques conditions…
Déjà avec un accu qui tient la charge, donc s’il n’a jamais été changé il faut trouver l’accu avec la forme qui va bien et ouvrir l’animal qui ne va pas se laisser faire, donc il faut vraiment avoir envie.
Ensuite, si vous avez lu mon article consacré au PALM vous savez que l’utilisation de ces engins est liée à une application PC du nom de Palm Desktop qui permet entre autres choses, la sauvegarde/édition des données ainsi que l’installation d’applications tierces (qui sont très nombreuses et couvrent tous les domaines).
Il faut pour cela relier l’engin à l’ordinateur, mais le temps passant la chose s’est un peu compliquée car notre ami utilise un socle de recharge/synchronisation qui doit être branché au port série RS-232 de l’unité centrale via une prise DB9, vous avez dit désuet ?
Vous pouvez… Cela commence à faire belle lurette que je n’ai vu de port RS-232 sur un PC.
Relier directement le socle sur un PC récent n’est donc pas possible mais il existe des câbles d’adaptation DB9/USB qui sont un peu plus que de simples câbles car ils contiennent un tout petit CI sur lequel se trouve un chip spécialisé.
Ce chip permet d’émuler un port COM tout en adaptant les tensions des signaux.
Je m’en suis procuré un (à base de HL340), je l’ai relié sur l’USB de mon PC sous Seven et ça a fonctionné à la perfection.
Une autre possibilité est de passer par l’infra-rouge car l’opération de « hotsync » est possible par cette voie (depuis la version 3.3 du système), mais il faut bien entendu que le PC dispose d’un tel port et c’est un peu contraignant puisqu’il faut aligner les dispositifs sur une faible distance.

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Conclusion :

Pour une utilisation raisonnée, c’est un « must have », un bureau mobile de poche, sa mémoire semble limitée mais il ne faut pas oublier que les applications principales sont toutes en ROM et que 8Mo c’est largement suffisant pour stocker énormément de contacts, de rendez-vous, de notes ainsi que des applications complémentaires.
Il est certain que d’y stocker autre chose que du format texte ou bitmap (ce qui est possible dans une certaine mesure) va vite emplir la mémoire et limiter l’utilisation de cet appareil qui n’est pas conçu pour ça.
L’abondance des sources logicielles est très appréciable, certaines applications sont remarquables, j’utilise par exemple un programme vraiment bien conçu de création/consultation de bases de données : SmartList To Go (SMTG pour les intimes) pour gérer (entre autres choses) les parcs informatiques de mes clients de façon très détaillée.
La compatibilité des bases de données est stable, les miennes sont passée d’un appareil à l’autre sans modifications.
C’est un outil ergonomique, performant et efficace, supérieur encore aujourd’hui à n’importe quel smartphone tout OS confondu (lancement instantané de l’appareil et des applications, données protégées, fiabilité, compacité, légèreté…).
A mon humble avis, le PALM Vx (en pure utilisation PDA) est le meilleur produit existant à ce jour.

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A bientôt.

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