Lorenzo ~~>
Nostalgie

PALM ET SON DECLIN

Bonjour à toutes et à tous.

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L’histoire que je vais vous conter est navrante par son goût d’inachevé pour cause de mauvaises décisions en cascades causées comme souvent par d’obscures histoires de fric et d’égo.
Ceci dit, commençons…

Milieu des années 90, APPLE lance un produit innovant : Le Newton suivi peu après de la dénomination « Messagepad ».
A cette époque, je travaillais chez un revendeur APPLE et puisqu’avant de finir en boutique, les nouveautés faisaient un passage obligé par les services techniques, j’ai donc eu un accès privilégié à cette machine.
Deux de ses particularités étaient la reconnaissance d’écriture cursive et de formes, et tout excité par ces principes révolutionnaires, j’ai connu alors un sentiment que personne n’apprécie : la déception, car les premiers mots que j’ai tracés avec application de ma plus belle écriture sur le miroir de sa surface tactile ont donné des résultats plus comiques que cohérents.
Pourtant, la GUI (Graphical User Interface) était esthétiquement très réussie, jeter un document à la corbeille était un véritable plaisir des yeux, des oreilles aussi, et grâce à la reconnaissance de formes, tracer un graphique précis était très facile, en raturer une partie offrait une animation limite jouissive.
A tout moment il était possible d’activer/désactiver l’un ou l’autre des deux modes de reconnaissance, il faut dire que faire fonctionner les deux en même temps donnait des résultats imprévisibles souvent assez amusants mais absolument pas productifs puisqu’une correction s’avérait presque systématiquement nécessaire.
Ajoutons à cela une certaine latence au lancement des applications et à la reconnaissance, variable selon l’application et la complexité du mot, mais vraiment agaçante.
Il fallait s’appliquer à modifier son écriture naturelle pour avoir un taux de reconnaissance relativement acceptable et même si l’appareil s’adaptait à la longue, l’usage du clavier virtuel était souvent préférable. Pour l’histoire, sachez que « Graffiti » dont je vais brièvement parler plus loin a été un système de reconnaissance alternatif proposé pour pallier aux imprévisibilités du Newton qui ont été beaucoup moquées jusqu’aux Simpsons (Eat Up Martha !!!). 🙂
Le produit a été décliné en plusieurs versions mais n’a pas vraiment eu de succès, trop lent, trop aléatoire, trop volumineux, trop lourd, et comme d’habitude chez APPLE, trop cher.

Très peu de temps après, une société du nom de US ROBOTICS sort un appareil du même genre, moins puissant mais plus raisonnable en taille, en poids et en prix (moitié moins cher), son succès est immédiat.
Son nom, PILOT.

Voici a quoi ressemblait l’un des premiers exemplaires :


Bon, il porte le nom de PalmPilot mais c’est le même boitier, c’est à cause d’un procès perdu face à un fabricant de stylos du nom de PILOT PEN CORPORATION qui n’appréciait pas l’utilisation de son nom, cela à provoqué le changement de dénomination des appareils en «PalmPilot», pas longtemps puisque le mot «Pilot» disparaitra ensuite des appareils.
Quand à la marque 3COM à la place d’US ROBOTICS, vous allez comprendre un peu plus loin.

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Les possibilités d’extensions :

Au niveau matériel, même si les premiers modèles avaient du potentiel grâce à un connecteur d’extension (enfin, il n’était pas relié pour de « vraies » extensions matérielles autres que mémoire et série), les extensions se résumaient à des périphériques sériels dont la vitesse ne dépassera pas le 115200 bps (57600 bps en mode modem).
On va trouver des modules infra-rouge, soit directement sur le port série (un peu malaisé puisque situé à la base de l’appareil), où bien via le connecteur d’extension (occupé à la base par la carte RAM/ROM obligeant le fabriquant à fournir ces deux constituants systématiquement en cas d’évolution, ce qui n’est pas pratique).
L’absence d’un port IR d’origine était une belle erreur car à l’époque il n’y avait pas d’autres alternatives sans fil, cela a été corrigé avec la sortie d’une extension IR/RAM/ROM, payante bien entendu, très utile mais hélas limitée en distance (moins puissante qu’une télécommande TV) et limitée en taille mémoire (2Mo).
Donc, il ne sortira rien d’autre par le connecteur d’extension.
C’est dommage car c’était une bonne idée d’avoir reliées quelques pattes du processeur directement vers ce connecteur, et cela aurait logiquement donné naissance à des périphériques plus divers (avec l’inconvénient de changer systématiquement la RAM et la ROM il est vrai…).
Nous allons donc trouver des périphériques sériels genre claviers, modem, avertisseurs sous forme de LEDs, interfaces MIDI… Bref, des trucs ne nécessitant pas une grande vitesse de transmission.
Plus tard, la gamme des PALM va trop considérablement s’agrandir (une soixantaine de modèles !!!), et on va trouver enfin des ports d’extensions divers et variés, de la liaison sans fil performante, des lecteurs de cartes mémoire, appareils photo…

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La dotation logicielle :

Je vais énumérer les applications de la ROM V3.3 (c’est la version du Personal).
Il y a onze applications visibles sous formes d’icônes sur l’écran de mon PALM pilot fraichement démarré:

– Adresses – Agenda – Bloc-notes – Calc – Courrier – Dépenses – Graffiti – Hotsync – Préf. – Sécurité – Tâches.

Elles sont simples, sans fioritures, mais efficaces.
Il y a aussi quelques jeux qui sont fournis sur le CD d’installation, dont Giraffe qui permet de perfectionner ses aptitudes à Graffiti.

N’oublions pas l’application principale, celle qu’on ne voit pas vraiment mais omniprésente et indispensable, que j’aurais du placer en tête de liste car elle est indissociable de la renommée des PALM, j’ai nommé…

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PALM OS

Vous l’avez deviné, c’est le système d’exploitation, son interface utilisateur est rudimentaire dans le sens où nul n’est besoin d’être exigeant quand on se trimbale une mémoire famélique, un écran monochrome peu pixelisé et un processeur à cœur unique, il se résume à un lanceur d’applications monotâche.
Entre nous soit dit, il était fort possible de faire du multitâche avec le processeur utilisé, encore fallait-il en acquérir le droit via la licence d’utilisation, ce que PALM n’a pas fait pour des raisons évidentes de coût, sans oublier le fait que l’OS aurait demandé plus de mémoire pour fonctionner ainsi qu’un développement plus complexe.
En gros, pour passer d’une application à une autre, il faut quitter celle en cours d’exécution pour revenir au lanceur, le système n’étant pas con, lorsque vous revenez à vos applications, vous les retrouvez dans l’état où elles étaient lors de leurs fermetures (si elles ont prévues le coup).
Quelques contraintes existent, par exemple le lanceur fait beaucoup appel aux menus (pour effacer programme et fichiers, modifier les catégories…), ce n’est pas la mort, mais ce n’est pas terrible en terme d’ergonomie.
Pas de véritables onglets, pas de gestion temporisée des appuis du stylet…
Cet OS ayant peu d’options de personnalisation, il y a nombre de malins qui ont codé des ajouts, les plus puissants sous forme de « hacks » qui sont de petits programmes qui scrutent certaines fonctions système afin de les intercepter pour les détourner.
Il y en a de très utiles mais il faut les choisir avec précautions car ils ne cohabitent pas toujours très bien et les multiplier augmente l’instabilité et la lenteur de la machine.

Les versions de Palm OS sont :

– V1 Première du nom.
– V2 Ajout du protocole TCP/IP.
– V3 Ajout de l’IRda et support de la couleur.
– V4 Support des cartes mémoires, ajout de l’USB.
– V5 Passage à la technologie ARM.
– V6 « Cobalt » Multi-tâches.

Je n’ai pas détaillé les sous-versions et juste indiqué les ajouts importants.

Parlons un peu d’une autre application omniprésente, sans laquelle PALM ne serait pas devenu aussi incontournable…

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Graffiti

Ce logiciel de reconnaissance d’écriture a été développé par l’un des fondateurs de PALM COMPUTING et est responsable du deuxième procès intenté à la marque, cette fois ci il s’agissait de XEROX (un habitué des procès), et la punition fût bien plus sévère.
Sa principale caractéristique est qu’il permet l’entrée de texte par surface tactile sans usage de clavier qu’il soit réel ou virtuel (les deux prenant une place conséquente l’un physiquement, l’autre sur la surface d’affichage).
L’entrée des caractères se fait sous l’écran avec une zone dédiée au texte à gauche et une autre plus petite à droite pour les chiffres.
Les majuscules, la ponctuation, les caractères spéciaux demandent une petite gymnastique facile à comprendre (un trait vers le haut pour passer en majuscule, deux traits pour verrouiller, un point pour entrer une ponctuation…).
Quand à l’accentuation, elle est tracée après l’entrée du caractère accentuable.
Bien entendu, l’espace, le retour arrière, le retour chariot sont possible.
L’apprentissage est facile et le tracé est logique, il faut s’habituer à omettre par exemple la barre du « A », celle du « F », à bien arrondir le « U » sous peine de « V », et au bout d’un moment d’utilisation le taux de reconnaissance est bien plus élevé qu’avec le Newton, la « frappe » est donc plus rapide.
De mon coté, je m’y suis tellement bien habitué qu’en écriture classique (papier/stylo) il m’arrive inconsciemment d’écrire quelques lettres en Graffiti ce qui montre à quel point c’est parfois plus pratique qu’au naturel…
Bien entendu il est possible d’afficher très facilement un clavier virtuel, mais sincèrement, mis à part pour des caractères très peu usités, l’utilisateur s’en passe le plus souvent et il est aussi possible d’afficher une aide Graffiti de manière très simple en balayant l’écran de bas en haut (ce raccourci est configurable et permet aussi, au choix, d’activer le rétro-éclairage , d’appeler le clavier, d’arrêter/verrouiller l’appareil ou de transmettre des données par IR).

Sur les derniers appareil, arrive Graffiti2 non pas à des fins d’évolution mais pour une question de copyright…
Apparemment notre ami Pilot n’est pas une création de A à Z et quelques petits emprunts à des technologies et des logiciels crées par d’autres ont été faits (XEROX en particulier), l’un deux est graffiti premier du nom, ce qui à nécessité pour PALM la création d’un nouveau code avec quelques modifications.
Tout d’abord, un nouveau système de passage en mode majuscule (en traçant les lettres à cheval sur les zones alpha et numérique.
Puis une modification de traçage en deux temps en ce qui concerne quelques lettres demandant naturellement un levé de stylet (les « T », « X  « i »…) et une dernière concernant les accents.
Moins convivial que Graffiti1, il en reste suffisamment proche pour rester efficace, demandant cependant un petit moment d’adaptation aux habitués de l’ancienne version.

Pour finir avec la suite logicielle il ne faut pas oublier l’application complémentaire fournie dans la dotation, qui permet une saisie d’informations plus rapide et une lecture/traitement des données plus confortable quand on est au bureau où à la maison :

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Palm Desktop

C’est un logiciel Windows (une version Mac existe aussi) qui permet la saisie et la synchronisation des bases de données entre le PALM et l’ordinateur ainsi que l’installation des programmes additionnels.
Il peut gérer plusieurs utilisateurs, donc plusieurs agendas, notes, contacts, notes… Et leurs appareils respectifs, ce qui est très appréciable.
C’est un programme tellement utile et ergonomique qu’il peut même œuvrer en solo, un tout en un qui met à la disposition de l’utilisateur Windows un agenda, un répertoire, un gestionnaire de tâches et un éditeur de notes.
On appuie sur le bouton de synchronisation de la base et tout se fait automatiquement via « hotsync » (le programme résident qui fait le lien matériel/logiciel), les modifications faites sur le PALM et sur le PC passent de l’un à l’autre en quelques secondes.
Mieux, des « conduits » se chargeront d’effectuer la même chose avec les éventuels logiciels supplémentaires qui demanderaient une synchronisation de leurs données, c’est vraiment bien élaboré et transparent pour l’utilisateur, dans le pur esprit de base du PALM : ça marche et puis c’est tout…

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Ça se programme ?

Oui, bien sûr car c’est un ordinateur, mais pour le programmer, il faut passer par un environnement de développement externe.
L’environnement s’appelle (ou plutôt s’appelait) CodeWarrior, le langage utilisé est bien connu, c’est du C.
Du coup, il y a eu énormément de programmes disponibles, aussi bien en commercial qu’en domaine public.
Certains étaient incontournables et justifiaient par leur existence l’achat de cette merveille qu’est le PALM pilot.
Il y a eu aussi des BASIC.
Il y a même eu un portage Linux, mais super limité puisque le seul périphérique d’entrée possible est un PC via un câble série ce qui est un peu stupide.

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Et la concurrence ?

Si vous transposez tout ça au seuil des années 2000, vous pourrez constater que les PALM sont des appareils sans concurrence réelle, pas même le Newton qui restera dans les mémoires une plaisanterie coûteuse (surtout pour APPLE) et qui disparaitra en 1998.
Logiquement, rien ne peut empêcher une évolution du juste succès de PALM et de sa suprématie dans le monde des PDA, ce qui au début va bien être le cas, et ce malgré l’apparition des PocketPC sous WindowsCE (qui étaient de véritables bouses à cause de leur OS).
Pourtant, PALM va peu à peu s’effondrer et mourir, sans vraiment décéder… Mais en perdant son esprit, ce qui va lui faire battre le record de l’agonie la plus longue de l’histoire des entreprises du secteur (pas encore vraiment terminée au moment où j’écris ces lignes en 2022) et qui nous emmène à la triste suite de cet article.

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Le déclin :

Un vrai gâchis je vous dis, il s’est passé pas mal de choses, procès, transfuges, décisions stupides…
De quoi en faire un bouquin, et même deux : un qui va couvrir l’historique des bons cotés (il y en eu beaucoup), et l’autre du genre « Manuel des conneries à ne pas faire en entreprise » (il y en a eu moins, mais gravissimes).
Regardons cela d’un peu plus près, Jeff Hawkins, fondateur de PALM COMPUTING, et ses deux compères (Donna dubinsky et Ed Colligan) n’ayant pas assez de moyens pour promouvoir et produire à grande échelle un produit fini qu’ils savent novateur, se vendent à US ROBOTICS qui un peu plus tard se fait acheter par 3COM. Mécontents de la tournure de la nouvelle politique, les trois amis s’en vont en 1998 pour créer une société concurrente : HANDSPRING.
Apparemment ils avaient bien négocié leurs départs puisque leurs produits étaient basés sur l’architecture matérielle et logicielle des Palm.
Et au début ça a marché, le problème est que le début… N’était pas si loin que ça… De la fin… Qui elle même n’était pas si loin… Du début (vous allez comprendre).
Chez HANDSPRING, le premier produit sorti, le Visor avait quatre améliorations notables : le design (la mode est aux couleurs acidulés et aux boîtiers transparents), la synchronisation via USB (plus rapide que par la liaison RS-232), la présence d’un « vrai » slot d’extension (le springboard) qui manquait cruellement aux produits PALM et l’ajout d’un micro intégré qui, honte à eux, ne permettra pas d’enregistrer quoi que ce soit puisque il était uniquement dédié à l’extension GSM en option.
Pas assez innovant car quitter 3COM pour sortir des produits similaires était un peu stupide, même si le Visor « Prism » est le premier (de peu) Palm OS couleur.
Le deuxième produit, le Tréo est un smartphone (GSM) qui a eu aussi son petit succès sauf qu’il était doté d’un « vrai » clavier remplaçant la zone Graffiti ce qui enlevait beaucoup d’intérêt à l’appareil.
L’aventure HANDSPRING a démontré qu’il était clair que nos trois compères ne sont plus des visionnaires et n’ont jamais été des as du bizeness (le Zoomer vous connaissez ?), puisqu’ils finissent par se faire racheter, et par qui ???… Par PALM !!!
Bon, pas d’amour propre non plus.


Résumons :

1992: Naissance de PALM COMPUTING INC.
1995: Rachat par US ROBOTICS INC.
1996: Sortie des premiers PALM.
1997: US ROBOTICS INC. se fait acheter par 3COM.
1998: Départ des créateurs du Palm qui s’en vont créer HANDSPRING.
2000: 3COM devient PALM INC. La boite est ensuite cotée en bourse.
2002: Création de PALMSOURCE, filiale de PALM INC, dédiée à l’OS.
2003: PALM INC. rachète HANDSPRING devient PALMONE INC, PALMSOURCE s’en sépare.
2005: PALMSOURCE est rachetée par ACCESS.
2010: PALMONE INC. est racheté par HEWLETT-PACKARD qui annonce l’abandon des PDA Palm.
2015: TCL achète PALM INC..
2018: TCL annonce la sortie du Palm Phone !!!… Sous Androïd !!! Beurk !!! 😦

Vous voyez bien que jusqu’au bout, c’est le bordel Bronx souk délire, et qu’au milieu de tout ça, il s’est forcement passé du bon, du mauvais, et surtout du grand n’importe quoi, il serait fastidieux de détailler les mauvaises décisions, comme la vente de licences Palm OS à la tonne, le passage en bourse qui va laisser du décisionnel à des actionnaires qui ne pensent qu’au fric, les sorties de produits stupides (le LifeDrive par exemple), les connecteurs qui diffèrent selon les appareils…
Le pire fût le dernier acte, sous la forme d’une communication mensongère à un moment critique, et ceci dans le but de maintenir la confiance des utilisateurs qui, au fil du temps, avaient formés une véritable communauté très active et à l’écoute des moindres rumeurs.
Juste histoire d’écouler les stocks…
Tout le monde était donc content, confiant, un si bon produit ne pouvait pas disparaitre…
Jusqu’en 2010 ou tout le monde apprend la fin des produits et du support.
C’est quand même étonnant et certaines mauvaises langues arguent qu’il serait bien possible que HEWLETT-PACKARD ai acheté PALM histoire de tuer l’acteur majeur d’un secteur où ils avaient leur propres intérêts à des prix qui ne défiaient pas toute concurrence.
Oui, car HEWLETT-PACKARD c’est aussi COMPAQ qui a plus qu’un pied dans le marché des PDA.

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Ce qui n’a pas aidé :

Avec la séparation hard/soft et les ventes de licences qui allaient bon train, PALM s’est retrouvé à lutter contre une concurrence féroce et certains n’ont pas tardé à sortir des modèles bien plus attractifs que les siens.
Il faut dire que certains produits comme le LifeDrive ne montraient pas une bonne image de la marque puisque installer un disque dur dans un PDA est une drôle d’idée (vitesse de lancement des applications, autonomie, fiabilité).
Et puis comme je l’ai souligné plus haut, tous les appareils n’avaient pas le même format au niveau du connecteur de liaison au socle de synchronisation, cela peut se comprendre pour les premiers nés qui ne disposaient que des signaux RS-232 pour communiquer, mais assez vite le standard USB s’est imposé et PALM a doté ses appareils d’un connecteur plus dense qu’il a pompeusement appelé « Universal connector« .
Pour des raisons mercantiles, certains appareils se sont vus doté d’un simple connecteur mini-USB et pour d’autres, un nouveau connecteur est apparu qui ajoutait sortie et entrée audio, nommé « multi connector« .
Résultat : incompatibilité entre les différents modèles PALM et leurs socles, câbles et périphériques ce qui a emmerdé pas mal de monde et bien fait rire les détracteurs qui s’esclaffaient devant le fait qu’un connecteur dit « universel » par la marque n’était même pas fichu de relier ses différents modèles.

En ce qui concerne les licences, FOSSIL, ACER, ACERA, GARMIN, ANDERA, KYOCERA, LENOVO, QUALCOMM, SAMSUNG et d’autres encore utilisaient Palm OS.
Même IBM a sorti « ses » Workpad qui n’étaient autres que des Palm V à peine maquillés avec des ROM au contenu à peine modifié aussi.
SONY a aussi contribué à la fin du moribond, en deux fois, la première en y allant de ses modèles, avec une gamme impressionnante, qui selon moi était la plus aboutie, encore que ces nigauds bridaient les ports E/S et par cela limitaient leurs propres modèles, sans compter qu’ils utilisaient eu aussi un autre type de connecteur (c’est plus compréhensible mais techniquement complètement con).
Et la deuxième fois en abandonnant la division PDA.

Puis PalmOS est devenu WebOS, certains PALM tournaient même sous Windows mobile, une hérésie !!!

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Conclusion :

Voila, c’est fini, vous avez ainsi pu constater que depuis le début, les fondateurs, concepteurs, directeurs, acheteurs, actionnaires ont tous fait des conneries qui ont conduit la marque à sa lamentable déroute.
Gâchis, bêtise, mercantilisme, surdité, mensonge, incohérence… Les qualificatifs ne manquent pas pour pointer du doigt les dirigeants et leurs décisions stupides qui ont marqué cette grande aventure qui aurait pu être belle et couronnée de succès car la base était vraiment solide.
En bons adeptes du « pas un pour rattraper l’autre », les programmeurs ont aussi participé au sabotage en limitant la base même de l’existence du dispositif !!!
Effet de leur super boulot: le calendrier de tous les PALM s’arrêtera de compter les jours au 31 décembre 2031 à 23H59 !!!
Des imbéciles je vous dis !!!

J’ai donc huit ans pour trouver une solution de remplacement, et au vu de ce qui a existé, existe encore et certainement existera, je pense que je vais devoir développer mon propre système.
Et il y a des gens qui s’ennuient… Comment font-ils ?

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A bientôt.

Discussion

Rétroliens/Pings

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