Lorenzo ~~>
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EN ROUTE VERS LES ÉTOILES

Bonjour à toutes et à tous.

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Avant de commencer, je tiens à dédier cet article à mon oncle Christian, trop tôt disparu, qui a été pour moi un grand frère. Il parlait souvent du système planétaire Proxima du Centaure en disant qu’un jour nous y partirions, et ce, depuis les années 80…
En 2016, à ma grande surprise, est découverte dans ce système : Proxima Centauri B une planète suspectée « hautement habitable ».
Ses délires me manquent souvent… Mais sur ce coup là, il m’a bluffé !!!

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La conquête spatiale :

Bien de grands moments marquèrent l’humanité, et dans la catégorie des aventures complexes, deux sortirent du lot : en avril 1961 quand un homme a rejoint l’espace et en juillet 1969 lorsque des êtres humains ont posé les pieds sur la surface d’une autre planète que la Terre en parcourant dans l’espace la distance de 380000 km.
Ils s’y sont maladroitement promenés, et y ont aussi maladroitement planté un drapeau (trop près du LM qui l’a détruit en repartant) étrangement ce drapeau n’était pas celui de la Terre, d’ailleurs, existe t-il un drapeau du genre humain ?
Et bien oui, et pas qu’un, mais aucun d’eux n’a de reconnaissance officielle, ceci n’est hélas pas étonnant car évoluer nous devons encore… Et il reste pas mal de chemin à parcourir.
Revenons à nos explorations lunaires pour dire que des périples y ont encore eu lieu cinq fois, jusqu’en 1972 où tout s’est arrêté, portant à douze le nombre d’hommes s’y étant rendus.
Les sommes investies dans ces missions furent considérables et les risques énormes, d’ailleurs quelques missions ont frôlé la tragédie (trois hommes ont quand-même été brûlés vifs dans une capsule lors d’un essai au sol).
L’humain a ainsi parcouru plus de trois millions de km en allers-retours TerreLune afin d’y poser des miroirs réflecteurs, ramasser des cailloux, faire des ballades en Jeep, jouer au golf (si, si !), y laisser des déchets, des épaves, et y planter des drapeaux.
Les buts politiques, scientifiques et ludiques ayant été atteints, la Lune a été un peu oubliée, mais depuis quelques années elle suscite un regain d’intérêt de la part de plusieurs nations et une mission NASA a été mise en place, plus ambitieuse elle a pour but ultime d’y construire une base habitée « permanente » et a fait appel à des entreprises privées pour la construction de modules et d’atterrisseurs.
Bon, nous n’y sommes pas encore, il faut d’abord y acheminer une petite station orbitale et ensuite concevoir un atterrisseur fiable, ajoutons que le programme se mange retard sur retard, mais c’est une affaire sérieuse car bien alimentée par la concurrence internationale.
En quelques soixante ans, notre exploration spatiale humaine se résume à ça, c’est dire la difficulté.
Oui, bon, et alors…
Alors ça :

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Un projet fou ?

Le Soleil a déjà brillé sur notre planète en mode dévastée et pratiquement invivable, l’homme n’en a pas été témoin mais il en a trouvé deux traces indubitables dont la première fut la mise en service initiale de ce tout petit monde et la deuxième, sa ré-initialisation d’un grand coup d’astéroïde.
Ce « hard-reset » peut va se reproduire, et cette fois, nous en serons peut-être les malheureuses victimes.
Je dis ça car il y a un bail que nous n’avons pas pris un astéroïde sur la tête (qu’il ne faut pas confondre avec les météorites qu’on se prend tous les jours) car périodiquement la Terre s’en prend un gros, issu de la formidable partie de billard qui se joue en permanence autour d’elle, je ne me suis pas désigné lanceur d’alertes mais statistiquement, dans ce millénaire, on est « dans le range » et la boule n°4 va s’en prendre une bonne.
Donc, soyez en certains, il va se passer un évènement majeur qui va provoquer à plus ou moins long terme, la fin de l’espèce dominante sur terre et il me semble bien qu’en ce moment cette espèce est la notre.
Cette menace venant du ciel n’en est qu’une parmi d’autres, l’écoulement du temps la rend seulement de plus en plus probable.
La catastrophe peut aussi venir de notre planète qui peut créer des situations dramatiques à partir de séismes, tempêtes, éruptions volcaniques…
Il est aussi possible que cette apocalypse soit provoquée par l’homme qui, tout intelligent et évolué qu’il se croit, fabrique encore des armes de guerre dont certaines de destructions massives, je l’avoue, quitte à disparaitre, je préfèrerais un truc moins con.
J’en oublie certainement, les avertissements ne manquent pas, nous avons tous connus dernièrement une pandémie mondiale qui a beaucoup réduit notre nombre et nous a montré que nous pouvions aussi nous transmettre très facilement des virus potentiellement mortels, il est d’ailleurs vraiment dingue qu’un organisme dont la taille se mesure en nanomètres et qui va moins vite qu’un escargot unijambiste puisse être aussi dévastateur qu’un astéroïde qui se mesure en kilomètres et qui viendrait nous percuter à la vitesse de 70000 km/s.
Vous voyez, ce n’est qu’une question de temps, vous savez, ce truc relatif, perdu ou pas, qui ne s’arrête jamais…
Cette grappe d’épées de Damoclès ne semble pas émouvoir grand monde mais il faut dire qu’avec une toute petite espérance de vie d’un maximum d’une centaine d’années (et le plus souvent bien moins) ce problème n’en est pas vraiment un pour l’individu qui au pire, quittera le monde un peu plus tôt que prévu.
En ce qui concerne l’humanité, c’est autre chose, il y va de sa survie ainsi que celle de son héritage et c’est là qu’un projet plus qu’ambitieux a vu le jour, celui d’Elon Musk :

– Avant le désastre, faire de l’homme une espèce multi-planétaire en l’envoyant coloniser Mars, puis en partant de là, une autre planète et encore une autre… Pour ainsi sauver l’humanité, rien que ça…

Grand projet humaniste, grandes difficultés techniques…
Je suis on ne peut plus respectueux des êtres qui concrétisent des projets difficiles car nous ne possédons pas tous le courage et aussi les moyens quels qu’ils soient, d’aller au bout du travail nécessaire.
Pratiquement, ce projet tient debout, il flirte certes avec les limites du possible mais reste concevable (encore que la partie terraformation ne me semble pas possible aujourd’hui), très intéressé par les questions spatiales depuis mon plus jeune âge (merci Christian) je m’y suis bien penché quand subitement, m’est venu une réflexion qui le relativise sérieusement.
Alors j’ai vérifié mon raisonnement et pour cela j’ai travaillé à remettre à jour mes connaissances qui en avaient bien besoin tellement les choses dans ce domaine évoluent vite.
Je me suis alors dit qu’il serait intéressant de partager tout ça.

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Le minimum requis :

Pour appréhender la suite de cet article, il faut se mettre, ou se remettre en tête quelques notions indispensables.

Commençons par le commencement des mondes : les nébuleuses qui sont de gigantesques nuages de roches, poussières et gaz, résultant de l’explosion d’une étoile après qu’elle ait absorbé son environnement.
Beaucoup de matière pour la construction d’astres divers et une énergie gratuite pour les agréger : la gravité.
C’est de là que notre habitat naturel est né… La nébuleuse solaire… C’est beau hein ?

Ensuite, faisons la différenciation planète / étoile, car cela va sembler à certains dur à avaler, mais j’ai été surpris du nombre de personnes qui ne connaissent pas cette différence capitale, ceci dit, il n’y a rien de honteux (enfin, juste un peu quand même).
Donc je précise qu’une planète tourne autour d’une étoile pas le contraire, ensuite qu’une planète est un corps qui peut-être solide, liquide ou gazeux, et qu’une étoile, qui est en fusion nucléaire permanente, est une énorme boule de plasma (quatrième état de la matière, gaz ionisé à haute température).
Une étoile émet de la lumière en quantité, pas une planète.
Une planète est beaucoup moins volumineuse et massive qu’une étoile.
Attardons nous un peu sur les étoiles pour préciser qu’elles passent par différentes phases d’évolutions ce qui en explique les différents types (noire, brune, rouge, jaune, blanche…) et tailles (naine, géante, supergéante, hypergéante).
La fin de vie d’une étoile provoque souvent selon sa taille et de ce qui l’entoure (notamment une autre étoile dans les systèmes dits « binaires »), une explosion thermonucléaire appelée selon sa taille, nova ou supernova laissant derrière elle, une nébuleuse, ou si la masse est considérable, un trou noir.
La naissance d’une étoile par contre, est théoriquement liée à la contraction gravitationnelle d’une nébuleuse ce qui n’est pas banal et bouclerait ainsi un cycle.
La formation d’une planète se fait par accrétion de poussières et de gaz, processus qui s’accélère lorsque sa taille augmente, vous imaginez bien que la constitution d’un système planétaire « stable » ne se fait pas en sept jours comme l’affirme un conte de fée pour adultes retardés dont j’ai oublié le nom, mais en milliards d’années.

Puisque nous parlons de systèmes planétaires, sachez que les planètes sont rarement isolées, elles sont dans ce cas dites « flottantes » ou « errantes » et on pense que leur création a suivi un autre chemin que celui de celles nées dans des nébuleuses, le processus (toujours par accrétion) est certainement plus long faute de matière à profusion.
Hormis ces exceptions, les interactions par gravitation autour de la plus grosse masse qu’est l’étoile finissent par former une fois le ménage fait (à grands coups de boules) des systèmes planétaires plus ou moins importants, un système planétaire est donc un ensemble de planètes qui gravitent autour d’une étoile.

J’ai aussi été surpris du nombre de personnes qui ne savent pas ce qu’est une galaxie, un parmi les plus jeunes pensait même que c’était un moyen de communication… Devant mon effarement assez visible (yeux écarquillés, bouche ouverte, tremblements) il a précisé : « la galaxie Samsung » c’est alors que la pièce autour de moi s’est mise à tourner… Après avoir repris connaissance, et noté le blanchiment subit de mes cheveux, je me suis dit que la perspective de la fin de l’espèce humaine n’était pas une si mauvaise chose que ça. 🙂
Plus sérieusement, et basiquement, une galaxie est un gigantesque rassemblement d’étoiles et de planètes.
Il en existe plusieurs tailles, et on va les qualifier de naines si elles sont composées de dizaines de milliards d’étoiles et de géantes si elles en contiennent des milliers de milliards.
Nous pourrions aussi évoquer leurs diverses formes (elliptiques, spirales, diffuses…) leurs rotations, leurs particularités, leurs interactions, leurs vitesses car elles s’éloignent les unes des autres (expansion de l’univers oblige)… Mais il faut savoir s’arrêter car ça peut aller loin.

Bonne transition, on va pouvoir parler des distances maintenant, car il va falloir mesurer tout ça.
Dans l’infiniment grand, on a le même problème que dans l’infiniment petit en ce qui concerne les mesures mais inversé, les unités usuelles de notre échelle sont trop petites ainsi on ne parle plus en kilomètres mais en unités astronomiques et en années lumière, alors une unité astronomique est égale à la distance Terre/Soleil soit 149,6 millions de kilomètres et une année lumière est égale à la distance que parcourt un photon en une année soit 9461 milliards de kilomètres, je n’arrive pas à imaginer cette distance mais comme nous savons que la lumière voyage aux environs de 300000 km/s, nous pouvons calculer que la lumière parcourt en une seconde l’équivalent de sept fois et demi le tour de la Terre, ce qui devrait être plus parlant.
En ce qui concerne les « petites distances » nous utilisons des sous multiples comme l’heure lumière, la minute lumière et même la seconde lumière, ainsi, la Lune est à 1,28 seconde lumière de nous.
D’aucuns vont me signaler l’existence d’une autre unité : le parsec (pour parallaxe/seconde, tiré d’une méthode angulaire ancestrale qui permet des mesures de distances assez importantes)… Je ne vais pas détailler un truc qui ne parle qu’aux astronomes et fans de science-fiction, précisons simplement qu’un parsec est égal à 3,26 années lumière.
Et comme disait ma grand-mère en distribuant des plaids aux naufragés du TITANIC : « deux par mouillé, un par sec… Poussez pas, on a tout l’temps ».

Sur cette excellente transition, nous allons maintenant nous situer sur l’échelle du temps, ça ne fait pas de mal car ce ne sont pas tout à fait les mêmes chiffres que ceux que j’avais appris à l’école il y a si longtemps.
L’homme est apparu sur notre bonne vieille Terre il y a 2,8 millions d’années, ça fait un bail mais l’apparition de la vie rudimentaire date, elle, d’il y a 3,8 MILLIARDS d’années !!!
Bon, rien d’extraordinaire, nous parlons de simples bactéries, la vie animale à proprement parler date d’il y a 600 millions d’années et les dinosaures sont restés maîtres à bord pendant 140 millions d’années avant de brutalement disparaître il y a quelques 66 millions d’années.
C’est à dire que pendant quelques millions d’années après le départ précipité des dinosaures, il n’y a pas vraiment eu d’espèce dominante sur terre, ni d’espèces intelligentes.
L’homme est ensuite arrivé très progressivement depuis 2,8 millions d’années en plusieurs étapes d’évolutions, la dernière (homo-sapiens) ne date que de 300000 ans.
Pas de quoi pavoiser, on n’a pas battu d’autres records que celui de l’intelligence… Et de la bêtise qui va avec, car sans bêtise il n’y a pas d’intelligence, ben oui : mesurer c’est comparer et pas besoin d’un instrument de mesure spécifique pour comprendre que plus l’écart entre ces deux notions est important, moins les individus peuvent se comprendre…
En résumé, notre espèce existe depuis 2,8 millions d’années, sur une planète formée il y a 4,5 milliards d’années, nous sommes donc des locataires très récents, loin, très loin encore de battre le record de présence des dinos, record que nous ne battrons probablement pas car nous n’en prenons hélas pas le chemin.

Nous en avons enfin fini en ce qui concerne le minimum requis, vous avez pu constater que ce n’était pas la mer à boire.
Et pour maintenant poser l’immense décor du sujet, j’ai choisi un thème particulier, avec cette stupide mais intrigante question…

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Les extra-terrestres existent-ils ?

Nos puissants télescopes nous ont montré qu’il existe autour de nous des centaines de milliards de galaxies… Que ces galaxies contiennent chacune des centaines de milliards d’étoiles et de planètes formants des systèmes planétaires dispersés sur des distances considérables.
Il faudrait être au moins partiellement décérébré (ou croire en dieu ce qui est sensiblement similaire) pour penser que parmi ces centaines de centaines de centaines de centaines de centaines de centaines (on peut continuer comme ça à l’infini) de milliards de planètes, seule la Terre remplit les conditions favorables à la vie.
Dernièrement, on a trouvé dans les prélèvements effectués par la sonde OSIRIS REx sur l’astéroïde Bennu, des éléments de base de la vie. Des planètes se feraient donc « féconder » à l’occasion…
Mais bon, partons du simple postulat (crédible puisque nous en sommes la preuve vivante) qu’une planète sensiblement identique en taille et atmosphère à la Terre et orbitant à la même distance et de la même manière autour d’une étoile équivalente à notre soleil est susceptible d’abriter la vie.
Inutile de réfléchir pendant des heures en remplissant des tableaux entiers de signes cabalistiques pour en arriver à la conclusion qu’au vu des innombrables systèmes planétaires existants et de la loi des probabilités, il est tout à fait certain d’en trouver quelques-unes, et pas qu’un peu.
Qu’avez vous à répondre à cette démonstration basée sur l’observation et le bon sens ?
Certainement, pour quelques uns, une énormité du genre :

« Des extra-terrestres, on en a jamais vu !!! »

C’est tout ?
Et vous croyez qu’ils nous ont vu, eux ?
La question principale n’a en fait aucune raison d’être, la vie extra-terrestre existe certainement.
Nous pourrions changer la question en : les extra-terrestres INTELLIGENTS existent-ils ?
Et pour les mêmes raisons, la réponse est la même, d’ailleurs la maturité étant liée à l’âge de l’espèce on va trouver toutes sortes de niveaux sur toutes sortes de planètes.
Cessons donc de perdre du temps avec ces inutiles questions qui ne font que rapporter du fric à certains pseudos et parfois même vrais scientifiques qui feraient mieux d’occuper leur petit temps de vie à des choses plus constructives parce que la question d’une vie extra-terrestre pose une autre question :
– Sa raison d’être est-elle le fruit d’une simple curiosité ?
J’y vois poindre des trucs pas clairs genre la peur de la mort et de la solitude, le pardon… Vous voyez le genre : des sentiments fortement liés la préservation de l’idée de divinités… Des raisons qui ont fait perdre les pédales à des gens très bien car admettre l’existence d’une vie différente en lieux et aspects remet tout en question niveau religions.
Pour illustrer cela je vais vous parler d’une conférence que j’ai vue récemment genre « sommes nous seuls dans l’univers ? » ou un vrai scientifique (le gars a participé à moult programmes spatiaux) tentait de convaincre l’assistance que l’exacte reproduction de l’aléatoire séquentiel d’apparition de la vie sur Terre était impossible et que la Terre était unique dans l’univers…
Je suis complètement d’accord avec ça, pas besoin d’une conf de deux heures pour me convaincre que l’identique n’existe pas puisque les séquences génératives sont aléatoires et agissent au sein de facteurs environnementaux qui le sont aussi, ce qui complique le compliqué.
Mais le mec va plus loin dans son explication que je vous résume :

En vertu d’événements divers non reproductibles à l’identique, la Terre et son vivant sont uniques dans l’univers, donc la vie ne peut exister ailleurs.

Nous avons la l’exemple d’un raisonnement qui n’a rien de scientifique, même si j’ai méchamment résumé car notre interlocuteur étaye son raisonnement avec nombre d’explications diverses qui tiennent la route mais qui sont fortement attachées à notre système planétaire et à notre niveau de connaissance, deux choses qui sont souvent remises en question, à aucun moment il n’a abordé un raisonnement logique tout simple : OK pour l’identique impossible, mais quid du ressemblant ?
Voici ce qui devrait être la version scientifique :

En vertu d’événements divers et non reproductibles à l’identique, la Terre et son vivant sont uniques dans l’univers, donc la vie identique à celle que nous connaissons à peu de chance d’exister ailleurs.

(Tant mieux…). 🙂

Là, c’est plus crédible, maintenant nous savons qu’on assiste à une conférence scientifique et pas à une messe…
Je me plais à imaginer la découverte, un jour, d’une sonde extraterrestre croisant dans les parages, je pense à une sonde car nos lointains voisins ont certainement les mêmes problèmes que nous pour naviguer dans l’espace et si d’aventure ils s’en trouvaient suffisamment avancés pour nous rejoindre cela signifierait une maturité supérieure à la notre…
Je ne vous raconte pas alors ce qu’ils pourraient tirer comme conclusions en observant notre manière de vivre… 😦
S’ils sont pacifiques, ils vont s’en aller vite fait en nous laissant patauger dans notre immonde bourbier.
S’ils sont pacifiques et curieux, ils vont nous étudier et bien se marrer des choses qu’on va leur exprimer.
S’ils sont belliqueux, ils vont nous anéantir et raconter en rentrant chez eux que c’est la première fois qu’ils voyaient un truc pareil :

– « Tu vas pas le croire Zoblub, mais on a visité une petite planète très étrange, c’était comme un zoo dans lequel les animaux auraient fabriqués eux-mêmes leurs cages !!! »
– « Et vous êtes entrés en contact ? »
– « Oui, une fois, mais t’inquiètes pas, ils n’ont pas souffert »

Bon, j’ai dérivé un peu, comme d’habitude, mais j’adore ça, et avouez que vous avez appris des choses.
Maintenant nous allons pouvoir aborder le cœur de cet article.

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L’univers :

C’est tout ce qui existe… Et il est bien difficile d’aller au delà de cette définition simpliste qui est à l’échelle de ce que l’on sait, c’est à dire pas grand chose de plus que le fait certain qu’il nous contient.
Le rayon de l’univers observable est estimé à 60 milliards d’années lumière, contenant 100 milliards de galaxies, ce qui n’est pas rien… Mais loin d’être suffisant pour satisfaire toute notre curiosité.
Nous savons qu’il est en expansion, ne savons pas s’il est fini ou pas, ne connaissons pas sa forme, pas toute sa composition dont une grande partie se nomme : vide…
Il y a bien des théories comme celle qui concerne son âge qui serait d’approximativement 14 milliards d’années (date du fameux « Big-Bang« ), et qu’il existerait une hypothétique « matière noire » qui pourrait expliquer… Heu… Et bien… Vous savez… Le vide… Non !!!… Si !!!… Et alors ?… Alors souvenez vous de l’Éther… « fluide subtil » ancienne théorie réfutée par la communauté scientifique et qui maintenant est remise au goût du jour, renommée pour l’occasion « énergie sombre » .
Si le vide est plein de matière noire, alors le vide est plein, faut changer son nom puisque faire le vide c’est faire le plein… J’ai un mal de tête tout d’un coup…
Et une pensée m’arrive… Qui en vaut bien une autre : j’ai l’impression que nous vivons au sein de ce qui ressemble fort à une explosion au ralenti.
Voila, c’est tout pour l’univers et je vous avoue qu’en savoir aussi peu sur un si vaste sujet est assez frustrant.
C’est d’ailleurs en grande partie pour cela que l’homme a crée toutes sortes de divinités qui, tenez vous bien, perdurent encore de nos jours et à ce propos, je reste éberlué et consterné du nombre faramineux de victimes innocentes, consécutif aux croyances à travers les âges.
C’est triste, horrible, véridique : au 21ème siècle, l’ignorance continue de tuer plus que toute autre chose.

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Le système solaire :

Nous appelons « système solaire » le système planétaire dans lequel nous sommes.
Le système solaire est minuscule, que dis-je, infinitésimal (diamètre approximatif de 15 milliards de km), perdu au milieu d’un des bras (celui d’Orion) de la spirale de notre galaxie : la « voie lactée », pour vous donner une petite idée, nous sommes à 26000 années lumière du centre de cette galaxie dont le diamètre est de plus de 100000 années lumière et est composée de 200 à 400 milliards d’étoiles et de plus de 100 milliards de planètes, ce n’est qu’une approximation, mais une chose est certaine : c’est énorme et les distances y sont colossales, pas que les distances d’ailleurs puisque la voie lactée (et nous avec) se déplace à travers l’univers à la vitesse de 600 km/s.
Au milieu de notre tout petit système nous avons notre étoile, une naine jaune appelée Soleil qui se trouve à 149 millions de km de nous, énorme masse autour de laquelle tournent dans l’ordre et en partant de lui, les planètes Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune dernière planète du système et distante de quelques 4 milliards de km de la Terre (ce qui représente un peu plus de 4 millions de trajets Paris/Barcelone).
Vous ne voyez pas figurer la Lune dans cette énumération tout simplement parce que ce n’est pas une planète mais un satellite, ne soyez pas étonnés de ne pas y voir Pluton non plus car elle a perdu récemment son statut de planète (ne remplissant pas certains critères).
Voila, c’est tout, on peut y ajouter quelques planètes naines et un gros paquet d’astéroïdes, comètes, morceaux de roches… Dont beaucoup se trouvent entre Mars et Jupiter, et composent la « grande ceinture d’astéroïdes », à propos de ceinture, on trouve plus loin de Neptune la « ceinture de Kuiper » : une autre zone du même genre mais encore plus vaste, composée aussi d’astéroïdes en majorité glacés et gazeux (vu la distance du soleil ça s’explique bien)… Rien de folichon en comparaison à d’autres systèmes, mais à notre dimension et si on additionne le tout ça fait quelques milliards de trucs de toutes tailles qui tournent inlassablement autour du soleil et qui se rentrent dedans à l’occasion, changeant de trajectoire et pouvant en passant par chez nous, provoquer catastrophes voire extinctions (mais on en a déjà parlé).

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L’espace :

C’est une étendue infinie et inhospitalière (pour ne pas dire hostile) qui commence conventionnellement à peine à 100 km au dessus de nos têtes, délimitée par la ligne de Kármán (initialement fixée à l’altitude de 83,6 km).
A cette altitude s’arrêtent (entre autres) les lois de l’aérodynamisme, en gros, les ailes et autres appendices sustentateurs et propulsifs comme les hélices ne servent plus à rien car nous sommes (presque) dans le vide et il n’y a pas d’air dans le vide.
Pour la même raison, les ondes sonores n’y ont pas leur place non plus, par contre les ondes électromagnétiques y sont à leur aise (adieu SONAR, bonjour LIDAR).
On parle d’espace interplanétaire pour désigner l’espace entre les planètes, d’espace interstellaire entre les étoiles, d’espace intergalactique entre les galaxies. Mais cela reste du vide poussé sans densité sensible.
A ce propos, le vide absolu n’existe pas, et si on regarde bien on va trouver dans le « vide » de l’espace, des particules, des poussières, du gaz… En quantité infimes mais plus ou moins denses selon les régions et cela joue un rôle dans la formation et la croissance des corps célestes qui s’y promènent.
Quand à la température, c’est un peu compliqué car dans le vide on ne peut pas vraiment parler de températures, notre planète pourvue d’atmosphère capte le rayonnement solaire dans l’air (le fameux effet de serre) qui chauffe et sa température se transmet aux alentours par convection (déplacement d’air) ce qui est un non-sens dans l’espace (allez donc prendre la température de l’air dans un milieu qui en est dépourvu) alors il n’y a pas de température autre que le zéro absolu qui est de -273° C mais comme le vide n’est pas si vide c’est plutôt -270° C
Pourtant, un corps dans l’espace reçoit des radiations, des rayonnements dont la puissance diffère selon le fait qu’il y ait ou pas une étoile dans le coin, là, c’est différent, les vents stellaires sont chargés d’énergies et font chauffer les corps sur leurs trajectoires (planètes, astéroïdes, satellites, stations spatiales…) qui peuvent avoir en surface des températures variées suivant la couleur de l’objet, l’éventuelle atmosphère, la distance et la face exposée aux rayons. La température des parois de l’ISS par exemple est de +120° C d’un coté et -150° C de l’autre.

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Gagner l’espace :

Ce n’est pas aisé, pour cela, tout en luttant contre la résistance de l’air qui est loin d’être anodine, il faut aussi lutter contre un adversaire plus coriace encore : la gravité, et ce n’est pas une mince affaire ! afin de vous donner une idée, pour vaincre l’attraction gravitationnelle de la Terre (c’est à dire s’arracher du sol et s’enfoncer dans l’espace sans retomber) il faut atteindre sa « vitesse de libération » qui est de 40000 km/h (soit 11 km/s) inutile de vous dire qu’il faut mettre du gaz !
Cette vitesse échappatoire n’est pas la même selon l’astre (celle de la lune est de 2,4 km/s), elle est proportionnelle à sa masse et ceci quelque soit la taille ou la masse de l’objet qui veut s’en échapper.
Partant de la Terre, il faut ruser car vouloir taper la vitesse de libération dans l’atmosphère c’est prendre des risques, à cette vitesse les contraintes dynamiques sont énormes et posent de nombreux problèmes qu’il serait fastidieux d’énumérer (charge utile, instrumentation, structure…) mais avec l’altitude, la densité de l’air se réduit et les difficultés s’amenuisent, c’est pourquoi est plus facile de commencer par gagner l’orbite basse par une trajectoire oblique moins véloce en partant d’un point proche de l’équateur et dans le bon sens afin de bénéficier de la vitesse de rotation de la Terre (c’est toujours 1670 km/h offerts par la maison) puis d’utiliser sa gravité pour tomber autour d’elle, c’est la « vitesse de satellisation » (celle de la Terre est de 28000 km/h soit quelques 8 km/s).
A partir de là, comme on est dans le vide, il n’y a plus de contraintes dynamiques et l’attraction gravitationnelle est plus faible, on peut donc accélérer plus facilement et enfin se libérer.
Donc vous voyez, aller dans l’espace n’est pas si facile et demande beaucoup d’énergie.

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Se déplacer dans l’espace :

Une fois dans le vide se pose la question de s’y déplacer, comme il n’y a plus d’air pour s’appuyer, la meilleure façon de se déplacer est d’éjecter de la matière dans le sens opposé à la direction qu’on veut prendre selon le principe simple de l’action/réaction énoncé par Isaac Newton (1642-1727) et qui explique que tout corps plongé dans un liquide soumis à une force exerce en retour une force de même intensité de direction opposée (le recul d’une arme à feu exprime bien ce principe, et il est intéressant de noter que même lors d’un tir « à blanc » le recul existe encore, provoqué par les gaz éjectés).
Pour s’arrêter, il suffit d’envoyer la même quantité d’énergie dans l’autre sens.
Un moteur de vaisseau spatial, quelque soit sa technologie, fonctionne en vertu du principe sus-cité en bénéficiant du fait que la résistance au déplacement est pratiquement nulle ce qui change beaucoup de choses genre en cas de panne, mécanique ou sèche, vous ne pourrez pas vous arrêter et serez partis pour un voyage qui durera jusqu’au moment où pris dans le champ gravitationnel d’un corps et doté d’une vitesse insuffisante pour le contrer et ainsi passer à coté, vous irez vous écraser à sa surface ou tournerez longtemps autour.
C’est bien expliqué dans la loi universelle de la gravitation que nous devons (encore) à Isaac Newton.
En jouant avec les forces d’attraction des corps massifs, il est possible d’utiliser leurs gravités pour accélérer et même ralentir si besoin est, cette « technique » a été utilisée en secours d’une mission Apollo mal barrée et aussi pour économiser le carburant de quelques sondes voir même de s’en passer.
Cela s’appelle l’ « assistance gravitationnelle » et comme de bien entendu, cela demande certains calculs complexes et aussi de l’énergie afin de modifier vitesses et trajectoires.
Pour des trajets bien alambiqués, ça impose de prévoir l’emplacement des corps célestes à « utiliser » longtemps à l’avance, certaines configurations idoines sont rares (genre se reproduisent tous les 10 ans) et il ne faut pas les rater si on est pressé.
Tout cela pour prendre conscience qu’avec nos moyens actuels, il faut une quantité considérable d’énergie et de calculs savants pour se balader de planète en planète, se poser dessus et en repartir.

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La vitesse dans l’espace :

Bien aidés par l’absence d’air, on y va bien plus vite que dans l’atmosphère, la vitesse maximale atteinte par un lanceur est pour l’instant d’environ 35000 km/h ce qui est beaucoup, mais une fois dans l’espace on peut encore accélérer jusqu’à atteindre des vitesses qui pour aussi incroyables qu’elles soient, restent ridicules par rapport au saint Graal qu’est la vitesse de la lumière qu’on ne peut théoriquement pas dépasser (il faudrait pour cela avoir une masse et une vitesse infinies).
Le record absolu de vitesse d’un engin spatial est celui de la sonde solaire Parker qui se déplace en ce moment autour des 500000 km/h grâce à l’assistance gravitationnelle de Vénus et elle va encore accélérer.

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La survie dans l’espace :

L’environnement spatial n’est pas fait pour nous, c’est du vide, ce n’est donc pas vivable et il ne s’agit pas d’adapter cet environnement qui par définition est vide, mais de transporter notre environnement naturel avec nous, on pratique ça depuis peu de temps, je dirais 1943 avec l’invention du scaphandre autonome par Jacques-Yves Cousteau (1910-1997) et Émile Gagnan (1900-1984) afin de survivre un bon moment dans un environnement dépourvu d’air, et avons depuis une certaine expérience en la matière mais pour du prolongé, il reste quelques obstacles… Et certains sont encore loin d’êtres résolus.
Le premier qui vient à l’esprit est l’absence de gravité qui va créer de gros problèmes physiologiques dont certains des effets ne peuvent être compensés que par l’exercice à outrance. Théoriquement il existe d’autres solutions… Théoriques…
Ensuite, viennent les rayons cosmiques (néfastes voire mortels) qui se baladent, émis par les étoiles qui sont d’énormes réacteurs nucléaires envoyant à haute vitesse des flux de particules polarisées (majoritairement protons, électrons) et ça ionise sévère, on appelle ça le vent stellaire (c’est joli à entendre mais sur Terre on appelle ça le nuage de Tchernobyl). Une solution existe comme l’utilisation d’un bouclier au cœur duquel les astronautes pourraient se réfugier en cas de « tempête » mais cela pose des problèmes comme celui du poids et de l’encombrement du dispositif, je pense que la solution passe par l’utilisation d’un bouclier électro-magnétique presque total qui permettrait aussi de pallier à un autre inconvénient de ces rayons qui est qu’ils affectent aussi l’électronique de bord, mais le problème du poids perdure et s’en ajoute deux autres, et pas des moindres, qui sont le défi technologique et la dépense énergétique.
Ces problèmes perdureront lors de l’arrivée sur une autre planète ne disposant pas d’un rayonnement magnétique puissant et protecteur comme celui de la Terre et d’une gravité digne de ce nom, Mars par exemple ne permettrait pas un séjour assez long à sa surface nécessaire à sa colonisation (dixit la communauté scientifique).
En pratique, il est possible de créer un environnement de survie, l’ISS en est un bon exemple, mais elle n’est qu’à 400 km d’altitude et bénéficie encore de la protection du champ magnétique de la terre en ce qui concerne les rayons cosmiques. Le Soleil n’est pas loin non plus (c’est relatif) et ses photons permettent une conversion en électricité. Sans compter les cargos réguliers qui ravitaillent en vivres et oxygène.
Mais beaucoup plus loin ce n’est pas la même chanson, peu, ou pas de protection et de ravitaillement. Moins, voir plus de Soleil du tout…

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Va t-on tous mourir ?

Au début, je me disais qu’Elon Musk avait raison, que la survie de l’humanité passait par la transformation de l’homme en espèce multi-planétaire, il vrai que cela a du sens et de la gueule, rendez vous compte, notre histoire, nos réalisations, nos progrès… Penser que tout peut disparaître en un clin-d’œil sans rien laisser, même pas un mp3 de moi, c’est insupportable !!!
on en a bien laissé quelques traces sur la sonde Voyager mais bon, résumer l’humanité sur un petit disque, même plaqué or, qui risque de terminer son voyage en s’écrasant contre quelque chose, quelque part, ce n’est pas la solution.
Par contre, se disperser à travers l’univers est beaucoup plus crédible.
En progressant par bonds de planète en planète et en terraformant au fur et à mesure, théoriquement ça tient debout.
Ça tient même tellement debout que le processus est déjà en marche, j’ai observé pratiquement jour après jour le travail pharaonique lancé à Boca Chica (Texas) : la « Starbase » et j’en suis resté bouche bée.
Au moment où j’écris ces lignes, ils sont en passe d’y dresser une deuxième tour de lancement et de lancer le troisième prototype de la fusée la plus puissante jamais construite et de surcroît ré-utilisable. Et je vous assure, si vous ne le savez pas encore que les deux premiers vols ont tenu leurs promesses (même si ça c’est terminé pour les deux en feu d’artifice).
La Starbase c’est en plus d’une base de lancement, une usine de production de « Starships » et de leurs boosters associés, des bancs d’essais moteurs, une ferme à ergols, des milliers d’employés…
Le but : coloniser Mars ! rien que ça… Bon, avant il y aura un petit tour sur la Lune et si j’ai un conseil à donner, c’est déjà d’y construire une base afin de partir de là, ce sera plus facile (vitesse de libération oblige).
C’est impressionnant… Mais il y a encore un sacré boulot, la terraformation déjà, qui en est au stade pré-embryonnaire, le voyage ensuite qui demande une énergie considérable, la protection des équipages, sans compter le matos énorme qu’il faut envoyer sur place car il n’y a rien là-bas, même pas d’oxygène et une atmosphère des plus ténue, principalement composée de CO2 (dioxyde de carbone, communément appelé gaz carbonique).
Ne parlons pas des températures, la température moyenne se ballade autour des -60°C , aux pôles on est aux alentours des -150°C et ailleurs, en journée ça peut monter au dessus des 20°C (le max mesuré est de 30°C). La nuit, ça se gâte et la température descend drastiquement à des valeurs négatives quasi-identiques à celles qui règnent aux pôles.
Bon, il y a de la glace, donc de quoi en tirer eau, oxygène et hydrogène, donc même du carburant, relativement facilement, je dis relativement car encore une fois, il faut, à la base (et toujours), de l’énergie.
Pas qu’un peu… Et en s’éloignant de la terre dans ce sens là, on s’éloigne aussi du soleil ce qui demandera plus de volume en ce qui concerne les panneaux solaires, mais bon, avec un peu de nucléaire…
Au vu des avancées technologiques actuelles et à venir prochainement, ça reste plausible.
Ce qui tient moins debout, c’est la distance qui nous sépare de Mars, pas pour y aller mais pour y être en sécurité car je le précise encore : à notre échelle c’est beaucoup mais à l’échelle de notre système planétaire c’est infime…
J’adhère complètement au coté aventurier et scientifique de ce projet, mais moins en ce qui concerne le coté sauvegarde de l’humanité et ceci pour une raison très simple qui explique le pourquoi de la longue préface de l’article et mon insistance sur les distances.
Aller se balader dans le système solaire et y établir des bases, pourquoi pas, c’est déjà presque possible.
Mais en sortir reste de la pure science-fiction, car passées Mercure et la ceinture de Kuiper il n’y a rien qu’un sacrément long no man’s land d’un noir total dans lequel on ne va croiser que quelques rares morceaux de roche.
Le système planétaire le plus proche c’est Apha du centaure, et cerise sur le gâteau : une des planètes de ce système Alpha centaury-B serait habitable par l’homme.
C’est une très bonne nouvelle.
Pour s’y rendre, c’est facile, elle n’est qu’à quatre années lumière, rien que ça, on ne sort même pas de notre galaxie, mais subsiste un léger problème : avec nos moyens actuels, le trajet se compte en milliers d’années !!!
Pour illustrer un peu je vais citer Voyager 1 une sonde lancée en 1977 qui sort à peine de notre système planétaire, c’est un petit bolide qui avance à 16,6 km par seconde ce qui lui a fait parcourir jusqu’à aujourd’hui (45 ans), la bagatelle de 0,002 année lumière (un p’tit 24 milliards de km), à cette vitesse il lui faudrait quelques 78000 ans pour rejoindre Alpha du centaure ceci dit, ce n’est pas sa direction et si tout se passe bien, elle ne rencontrera un autre système planétaire que dans un million d’années, donc adieu Voyager 1.
Nous pouvons aller plus vite puisque ces bons vieux Voyager 1 et 2 se traînent un peu des pattes si on compare leur vitesse à celle la sonde Parker qui est d’environ 500000 km/h (140 km/s), avec cette vitesse on passe de 78000 à 10000 ans, ce qui est encore beaucoup trop…
Et ça, c’est une très mauvaise nouvelle.
Qui nous fait prendre conscience que nous sommes encore très loin de devenir une espèce multi-planétaire, disons bi ou peut-être tri-planétaire, ce sera déjà beaucoup mais peu efficace.
C’est pas demain qu’on va visiter GN-z11

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On va tous mourir :

J’ai cité au début, quelques évènements catastrophiques probables, plus ou moins gravissimes et donc susceptibles dans le meilleur des cas, de faire grand mal à l’humanité et dans le pire, de l’effacer. Nous pouvons nous dire qu’avec un mélange de chance, de raison, de technologie, il est possible d’en survivre à quelques-uns (au moins en partie) mais j’ai omis celui contre lequel on ne peut rien et dont on est certain de la venue, il est lié à l’évolution de notre super-méga-réacteur nucléaire stellaire : le Soleil qui en est pour l’instant à la moitié de sa vie et va passer certains paliers qui vont influencer le système planétaire tout entier.
Les religieux disent : apocalypse, les scientifiques parlent d’effondrement stellaire, les journalistes de changement climatique, les politiques vont voter une loi interdisant au soleil de déconner et les gens doués de raison appellent ça un barbecue géant, tout le monde est invité et même ceux qui ne veulent pas venir y participeront comme les autres… En tant que combustible…
Ses prochaines étapes sont sa transformation en géante rouge en absorbant ses alentours (dont nous faisons partie), ensuite elle atteindra un niveau critique et expulsera ses couches externes, créant une nébuleuse et finira sa lente et irrémédiable métamorphose en une magnifique naine blanche.
Ce long et merveilleux spectacle est même daté : il commencera approximativement dans 5 milliards d’années.
Inutile de vous dire que même Mars va passer un sale quart d’heure, et que de l’humain et de son histoire, il ne restera rien. Oui ami lecteur, la postérité est une notion qui n’est que provisoire…
Il ne faut pas désespérer, d’ici là, on aura peut-être déjà tous disparus pour d’autres raisons, ou bien la science aura trouvé la technologie pour atteindre la vitesse ultime car c’est vraiment un point fondamental pour ne pas être rayé de l’univers.

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Une alternative est-elle possible ?

Vous comprenez maintenant la raison de mon bémol au sujet du projet d’Elon Musk, mais y-a-t-il une autre solution ?
Sincèrement, rationnellement, pour l’instant… Heu… Et bien… Voyez-vous… Non… 😦
A plus long terme, il y aurait la possibilité de concevoir un vaisseau « intergénérationnel » ou, dans le même esprit, de fixer des gros propulseurs à un astéroïde bien choisi (forme, taille, présence de glace), d’isoler certaines galeries existantes et en creuser d’autres afin de les pressuriser et d’aménager des espaces de vie et de contrôle ce qui permettrait de se passer de la conception et construction structurelle et résoudrait ou atténuerait le problème de la protection des voyageurs (vent stellaire, micro-météorites).
Ça tient vraiment debout : En repérer un pas trop loin, le rejoindre, y fixer des moteurs ou le remorquer, le placer en orbite basse terrestre pour l’équiper et l’envoyer, chargé de plusieurs milliers d’humains (il faut ça pour éviter les problèmes de consanguinité), de graines, de serres et d’animaux vers Proxima du centaure par exemple…

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Ouf ! c’est terminé.

Voilà, c’est la fin de cet article qui sort complètement du thème général de ce site où normalement je vulgarise des choses que je connais bien mieux, je tiens à signaler que je suis loin d’être un astronome…
Cet article est donc une simple réaction à un projet d’envergure qui me semble, dans sa finalité, au vu de nos possibilités actuelles, un peu prématuré. Ce n’est pas une thèse sur l’astronomie, la cosmologie, l’astrophysique… Qui sont des sciences à parts entières, que l’on ne peut encore qualifier d’exactes (demandez donc aux scientifiques de s’entendre sur la mesure de la constante de Hubble) et j’ai laissé de côté beaucoup d’explications sur les étoiles, les nébuleuses et les systèmes planétaires dont il existe plus de types que je ne l’ai laissé entendre.
Quand aux chiffres que j’ai cité, ce sont ceux qui datent de cet article, écrit en 2024, alors si vous le lisez en 2030 ne soyez pas étonnés de certaines différences. Il ne se passe pas un mois sans la découverte d’un phénomène cosmologique qui va jusqu’à remettre en question certaines affirmations et inversement, d’ailleurs, depuis la récente mise en orbite et service du James Webb telescope, les découvertes sont devenues presque quotidiennes et en ce moment même, les scientifiques se bastonnent au sujet de l’âge de l’univers qui pourrait ne pas être le bon… Et ça va du simple au double !!!
Je n’ai pas parlé non plus des nombreuses sondes et robots (les rovers) qui sont encore en service dans l’espace et sur la Lune et Mars, renseignant leurs commanditaires sur tout un tas de données très utiles à des fins d’exploration, d’exploitation, et même de colonisation.
Et j’ai essayé d’éviter le plus possible d’utiliser le mode conditionnel, difficile quand on traite ce genre de sujet.

De mon coté, je ne possède même pas de télescope et les rares fois où je me suis collé l’œil à un de ces instruments, je n’ai pas été fichu de nommer les astres que j’ai observé, à part la Lune, mais en ce qui concerne Vénus par exemple, je me suis complètement planté sur les réglages d’azimut, du coup, pour la Lune… Je me demande….

« Regarde !!!… C’est Vénus !!! … Comme elle est belle !!!… »
– « Ré-oriente le télescope nigaud… Tu mâte les fesses de la voisine… »

L’univers est quelque chose de passionnant et de merveilleux, et comme nous en faisons partie, l’intelligence nous interdit de tendre vers autre chose que la passion et l’émerveillement.

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A bientôt.

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